Taux de luxation des PTH dans les reprises isolées de cotyles par voie antérieure de Hueter sur table orthopédique - 08/09/11
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Résumé |
Introduction |
L’instabilité est une complication majeure des reprises de prothèse totale de hanche. La littérature montre que la voie antérieure sur table orthopédique donne un taux de luxation satisfaisant dans les arthroplasties primaires, mais le taux d’instabilité n’est pas connu en chirurgie de révision.
Hypothèse et objectifs |
L’hypothèse était que la voie antérieure de Hueter donnerait un faible taux de luxation postopératoire en chirurgie de reprise. Cette hypothèse a été testée sur une série consécutive de révisions acétabulaires isolées.
Patients et méthodes |
Soixante-treize révisions acétabulaires isolées consécutives ont été réalisées entre janvier 2000 et décembre 2007. Nous avons exclu 12 révisions utilisant des cupules rétentives ou à double mobilité laissant 61 révisions chez 59 patients âgés en moyenne de 65,8ans (27 à 86ans). Les indications de reprise étaient 51 (83,6 %) descellements aseptiques, cinq (8,2 %) non-intégrations de cupules sans ciment, trois (4,9 %) instabilités, un (1,6 %) conflit avec le psoas et un allongement excessif (3cm) chez un patient (1,6 %). Les lésions osseuses acétabulaires étaient modérées puisque selon la Sofcot il y avait 12 stades I, 26 stades II, 19 stades III, et seulement quatre stades IV. Pour 18 cas il n’y a pas eu de reconstruction acétabulaire tandis qu’il y a eu quatre armatures isolées et 39 armatures avec greffe. La cupule implantée était cimentée 52 fois et non cimentée neuf fois. L’inclinaison et l’antéversion (méthode de Pradhan) ont été mesurées à partir des radiographies standard.
Résultats |
Les résultats ont été évalués au recul moyen de 2,4ans±1,7ans (un à sept ans). Quatre luxations (6,6 %) toutes antérieures et précoces (avant deux mois) ont été observées : trois patients ont eu un seul épisode et une patiente a été reprise pour luxation antérieure récidivante avec un nouveau changement de cupule par voie de Hueter. Le seul facteur de risque de luxation était un index de masse corporelle élevé : 29,7±0,8 pour le groupe luxé contre 25,6±3,2 pour le groupe non luxé (p=0,008). En revanche, il n’y avait de différence pour l’orientation de la cupule, l’offset fémoral, le nombre d’interventions préalables entre les groupes luxés et stables.
Discussion |
Le taux de luxation est plus élevé qu’en chirurgie de première intention, mais il semble acceptable pour des interventions de reprise et se rapproche des taux observés pour les autres voies d’abord. La littérature ne permet pas de conclure à la supériorité d’une voie d’abord en terme d’instabilité. Cette étude était limitée par l’absence de mesure tomodensitométrique de l’orientation des composants, aussi bien, en préopératoire pour évaluer le composant fémoral qui va être conservé, que pour l’orientation des cupules au recul afin de comparer les groupes luxés et stables.
Conclusion |
La voie de Hueter est une option viable pour les reprises isolées de cupule, sous réserve d’avoir écarté les descellements fémoraux et à condition de connaître l’orientation de la pièce fémorale qui sera laissée en place.
Niveau de preuve |
IV ; étude rétrospective.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Prothèse totale de hanche, Taux de luxation, Reprise, Voie antérieure
Plan
Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 97 - N° 5
P. 493-498 - septembre 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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