Corticothérapie systémique et alimentation: suivi des recommandations diététiques et relation entre apports alimentaires et apparition d'une lipodystrophie - 26/04/07
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Résumé |
Propos |
Il n'existe aucune donnée dans la littérature concernant: 1) l'observance des patients traités par corticoïdes aux recommandations diététiques qui leurs sont préconisées; 2) le lien entre alimentation et apparition d'une lipodystrophie cortico-induite (LCI).
Méthodes |
Étude de cohorte bicentrique effectuée entre juin 2003 et mai 2005. Tous les patients débutant une corticothérapie systémique étaient invités à participer. Ils recevaient des conseils diététiques par une diététicienne puis notaient sur un semainier tous leurs apports alimentaires au cours d'une semaine par mois durant le premier et le troisième mois de traitement. Les questionnaires étaient analysés en aveugle par deux diététiciennes qui calculaient la moyenne quotidienne des apports calorique, protidoglucidolipidique, sodé et en alcool. Par ailleurs, trois évaluateurs se prononçaient à la fin du suivi sur la présence ou l'absence d'une LCI en analysant les photographies des patients prises au départ et après trois mois de traitement. Une régression logistique était effectuée pour mettre en évidence d'éventuels facteurs de risque alimentaires à l'apparition d'une LCI.
Résultats |
Quatre-vingt-huit patients ont été inclus et 80 ont été suivis au moins trois mois (femmes: 76%, âge moyen: 59,1±18,7 ans). La plupart de ces patients (65%) souffraient de maladie de Horton ou de connectivite. La posologie initiale moyenne de prednisone était de 54±17 mg/j et celle du troisième mois de 31±15 mg. Les recommandations diététiques étaient globalement bien suivies en début de corticothérapie hormis en ce qui concerne les apports protidiques qui demeuraient insuffisants. La restriction sodée était plus strictement suivie par les femmes que par les hommes. En analyse multivariée, des apports caloriques quotidiens élevés (>30 kcal/kg par jour) étaient significativement associés au risque de développer une LCI. En revanche, nous ne mettions pas en évidence de lien entre apports glucidiques, lipidiques, protidiques ou sodés et apparition d'une LCI.
Conclusion |
Les recommandations diététiques préconisées aux patients débutant une corticothérapie sont globalement bien suivies en début du traitement. Un régime contrôlé en calories pourrait permettre de limiter le risque de LCI.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Purpose |
No data is available about: 1) the adherence of corticosteroid-treated patients to dietary advice provided by physicians; 2) the relationship between food intake and the corticosteroid-induced lipodystrophy (CIL).
Methods |
We conducted a cohort study in 2 French tertiary centers between June 2003 and May 2005 and enrolled all consecutive patients starting long-term systemic corticosteroid therapy. They received individual dietary advice from a qualified dietetician and were asked to record on a standardized questionnaire everything they ate during one week of the first and third months of treatment, including details of each meal. Each questionnaire was analysed by two qualified dieteticians for daily calorie, carbohydrate, fat, protein and sodium intake. Moreover, 3 investigators assessed the development of CIL from standardized patients' photographs. The relationship between food intake and CIL was investigated by a multiple logistic regression model.
Results |
Eighty-eight patients were included and 80 were monitored until at least month 3 (women: 76%, mean age: 59.1±18.7 years). Most patients (65%) had giant-cell arteritis or connective tissue disease. The mean initial dosage of prednisone was 54±17 mg/day and the mean M3 dosage was 31±15 mg/day. Most patients were adherent to dietary advice during the first 3 months of therapy except for protidic ration which was below expected value. Sodium restriction was more strictly followed by women than by men. Multivariate analysis showed independent relationship between CIL and higher calorie intake (>30 kcal/kg/day). No relationship was evidenced between carbohydrate, protein, fat or sodium intake and the risk of CIL.
Conclusion |
During the first 3 months of therapy, corticosteroid-treated patients are adherent to dietary advice. A calorie-controlled alimentation could be beneficial to limit the risk of CIL.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Corticoïdes, Effets indésirables, Lipodystrophie, Alimentation
Keywords : Lipodystrophy, Corticosteroids, Dietary advice
Plan
Vol 28 - N° 5
P. 284-288 - mai 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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