Anti-inflammatoires : avantages et inconvénients des AINS versus corticoïdes - 27/03/07
Résumé |
En odontostomatologie, le traitement de l'inflammation est souvent basé sur l'apport des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Ce choix s'explique davantage par des habitudes acquises que sur des données scientifiques récentes. Les AINS couramment utilisés sont représentés par les salicylés ou par les propioniques, et ces derniers sont souvent administrés à des posologies habituellement analgésiques. Ces posologies ne permettent pas de lutter efficacement contre l'inflammation et ses conséquences (trismus, douleur). Or, la maîtrise de la douleur est un problème auquel se heurte quotidiennement le praticien. Le choix de l'anti-inflammatoire doit en tenir compte. Les corticoïdes sont plus efficaces que les AINS dans le traitement de l'inflammation quelle qu'en soit l'étiologie, la nature ou la localisation. De plus, la plupart des douleurs rencontrées en odontostomatologie sont d'origine inflammatoire : combattre l'inflammation est donc combattre la douleur. Par ailleurs, le choix de l'anti-inflammatoire doit tenir compte du terrain du patient auquel il est destiné. Il est nécessaire de peser le risque de son association au(x) traitement(s) du patient afin d'écarter le risque de la survenue d'effets indésirables (interactions médicamenteuses). Un traitement corticoïde correctement mené permet de lutter efficacement contre l'inflammation et ses conséquences (le trismus et la douleur) sous réserve du respect : des contre-indications : état infectieux, certaines viroses en évolution (notamment hépatites, herpès, varicelle, zona), états psychotiques encore non contrôlés par un traitement, vaccins vivants atténués, hypersensibilité à l'un des constituants ; du choix d'un produit à demi-vie intermédiaire (prednisolone, méthylprednisolone) ; du moment de son administration (toute la dose en une seule prise matinale) ; de la durée du traitement (courte : 4 jours au maximum) et de la modalité de l'interruption du traitement qui doit être brutale (et non progressive comme c'est le cas lors de la corticothérapie prolongée). Ce n'est qu'à la condition de respecter l'ensemble de ces règles que l'odontologiste peut prescrire les corticoïdes en toute sérénité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Corticoïdes, AINS, Bénéfice/risque, Odontostomatologie, Douleurs inflammatoires
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