Allergie et stomatologie - 07/09/11
Résumé |
Une allergie aux différents matériaux dentaires implantés en bouche est fréquemment suspectée par les patients devant des symptômes divers et hétérogènes (glossite, stomatite, chéilites, lésions lichénoïdes, stomatodynies). Les lésions lichénoïdes orales ont fait couler beaucoup d'encre. Ce que l'on peut retenir, c'est qu'il semble exister un lien entre ces lésions et les amalgames soit par le biais d'une réaction allergique tout spécialement en cas de lésions limitées à la zone de contact, soit par le biais d'un phénomène de Köebner. L'intérêt des patchs-tests est débattu. Ils permettraient, pour certains, de dépister les patients chez qui les remplacements pourraient être particulièrement rentables. Ils permettraient aussi de tester les autres métaux et particulièrement l'or. Néanmoins, pour les autres métaux, la littérature est moins convaincante. Les appareils orthodontiques ne semblent pas augmenter le risque de sensibilisation au nickel qui reste en grande partie liée au perçage d'oreille. La question reste posée quant au rôle éventuellement protecteur du port d'un appareil dentaire vis-à-vis du développement d'une allergie au nickel. Dans quelques cas, le port d'un appareil orthodontique va pouvoir entraîner des manifestations allergiques périorales, mais aussi parfois à distance. Pour ce qui est des procédures de soin à proprement parler, la survenue, lors des soins, de manifestations évocatrices d'hypersensibilité immédiate doit faire suspecter en tout premier lieu les protéines de latex. Un accident immédiat aux anesthésiques locaux reste, quant à lui, du domaine de l'exception. Le formaldéhyde pourrait expliquer quelques cas. La survenue de manifestations retardées après les soins à type soit d'eczéma péribuccal, soit d'oedème conduit à suspecter un eczéma allergique de contact aux agents vulcanisants des caoutchoucs des gants ou une hypersensibilité retardée à l'anesthésique local. Les professionnels dentaires sont particulièrement concernés par les manifestations allergiques au niveau des mains que ce soit une hypersensibilité allergique immédiate aux protéines de latex ou bien des eczémas allergiques de contact aux agents vulcanisants des caoutchoucs ou aux méthacrylates. Les autres substances, telles que les désinfectants, les antibactériens, les dentifrices, sont aussi évoquées du point de vue allergologique. Pour tous ces cas de figure, l'exploration allergologique par le biais de tests adaptés au tableau clinique et aux substances utilisées et l'évaluation indispensable de leur pertinence permet de confirmer ou d'infirmer ces suspicions d'allergie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hypersensibilité de type I, Hypersensibilité de type IV, Amalgames, Alliages dentaires, Caoutchoucs, Protéines de latex, Anesthésiques locaux
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à ce traité ?