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Adéquation aux recommandations des prescriptions des inhibiteurs de la pompe à protons dans un service de médecine interne - 01/02/07

Doi : 10.1016/j.revmed.2006.09.030 
I. Marie a, , A. Moutot b, A. Tharrasse b, M.-F. Hellot c, S. Robaday a, F. Hervé a, H. Lévesque a
a Département de médecine interne, CHU de Rouen-Boisguillaume, 1, rue de Germont, 76031 Rouen cedex, France 
b Service de pharmacie, CHU de Rouen, 76031 Rouen cedex, France 
c Service de biostatistiques, CHU de Rouen, 76031 Rouen cedex, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) constituent une classe thérapeutique efficace, largement prescrite en ville ou à l'hôpital. En 2004, ils ont représenté un budget de 748 millions d'euros de remboursement par la caisse primaire d'Assurance maladie. Si les indications validées sont bien connues, il existe de nombreuses prescriptions excessives favorisées par une excellente tolérance. Le but de ce travail prospectif a été d'analyser les prescriptions d'IPP, en fonction de leurs indications validées, à l'arrivée du patient dans un service de médecine interne.

Patients et méthodes

Il s'agit d'une analyse prospective sur 12 semaines consécutives de l'ensemble des dossiers des nouveaux patients hospitalisés dans notre service recevant à leur arrivée un IPP ou bénéficiant de cette thérapeutique pendant leur séjour ou sur l'ordonnance de sortie. Le recueil des données a été réalisé à partir d'un questionnaire standardisé comportant la nature et les doses d'IPP, les indications (évaluées par contact avec le médecin traitant à l'admission des patients, et avec le prescripteur hospitalier à la sortie des patients) et la durée du traitement.

Résultats

Durant la période considérée, les dossiers de 729 patients, d'âge moyen 67 ans, ont pu être colligés. Deux cent vingt-quatre patients (30,7%) étaient sous IPP, dont 157 lors de leur arrivée dans le service. Dans 71% des cas, la molécule utilisée était l'oméprazole. La durée du traitement par IPP était supérieure à un an dans 51% des cas. En ville, 35% des prescriptions d'IPP recensées correspondaient à l'autorisation de mise sur le marché (AMM) contre 23,8% à l'hôpital. Parmi les prescriptions hors AMM, les principales indications, en ville et à l'hôpital, étaient les suivantes: la prévention du risque hémorragique sous antiagrégant plaquettaire (21 vs 16,4%), anticoagulant (17,8 vs 16,4%), corticoïdes (8,3 vs 13,4%) ou anti-inflammatoires non stéroïdiens sans facteur de risque (1,9 vs 9%). Enfin, pour les patients entrant avec un IPP, ce traitement était maintenu dans 76% des cas.

Conclusion

Cette étude prospective confirme la large prescription des IPP chez les patients hospitalisés dans un service de médecine interne (31%). Il souligne également l'importance de leur utilisation en ville comme à l'hôpital dans des indications souvent hors AMM, de même que les difficultés d'interrompre ce traitement efficace et bien toléré. À l'heure de l'évaluation des pratiques professionnelles, il importe que chaque praticien s'interroge sur le caractère rationnel, et notamment le rapport coût/bénéfice, d'une prescription d'IPP voire sur la manière de sa « dé-prescription ».

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Introduction

Proton pump inhibitors (PPIs) are an efficient therapy, being widely used by physicians. In 2004, cost of PPIs' therapy was as high as 748 millions of euros (for The Caisse primaire d'Assurance Maladie) in France. Although validated indications of PPIs are well known, numerous un-necessary prescriptions of PPIs are common. The aim of this prospective study was to evaluate PPIs' prescriptions of patients in a department of internal medicine.

Patients and methods

This is a 12-week assessment of medical charts of patients, receiving PPI therapy in patients in our Department of internal medicine. Data were collected by a standardized questionnaire, with regards to: PPIs' nature and regimen, PPIs' indications as well as duration of therapy.

Results

The medical charts of 729 consecutive patients, with a mean age of 67 years, were collected. Two hundred (and) twenty-four patients (30.7%) received PPI therapy; 157 of these patients were given PPI before admission in our department. Omeprazole was used in 71% of patients. Duration of PPI therapy was over one year in 45% of cases. Thirty-five per cent of family physicians' PPI prescription were validated and 23.8% of those of physicians working in the department of internal medicine. The main non-conform PPI's indications, by family physicians and internists were as follows: prevention of hemorrhagic risk of anti-platelet agent (21 vs 16.4%), anticoagulant (17.8 vs 16.4%), steroids (8.3 vs 13.4%) or non-steroid anti-inflammatory therapy without risk factor (1.9 vs 9%). Finally, in patients receiving PPI therapy before admission, this therapy was maintained in 76% of cases.

Conclusion

This prospective study confirms the frequent prescription of PPI therapy in a department of internal medicine (31% of patients). It also underscores the importance of PPIs' use by family physicians and physicians working in a department of internal medicine; this series further highlights the difficulties to interrupt this well tolerated therapy. To date, PPI therapy should be prescribed with a cautious reweighted cost/benefit consideration.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Inhibiteur de la pompe à proton, Indication, Coût, Médecine interne, Médecine générale

Keywords : Proton pump inhibitor, Indication, Medical cost, Internal medicine, Family medicine


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