Thrombose d'un circuit de circulation extracorporelle sous danaparoïde sodique à la phase aiguë d'une thrombopénie induite par l'héparine de type II en dépit d'une hypocoagulation recommandée - 21/12/06
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Résumé |
Une patiente âgée de 36 ans était admise pour accident vasculaire cérébral (AVC) de type ischémique. L'existence d'un syndrome des antiphospholipides (SAPL) était établie sur l'élévation des taux d'anticorps anticardiolipine (IgG : 85 unités GPL) associée à un anticoagulant circulant de type lupique et le contexte thrombotique. Le reste du bilan étiologique révélait une masse intracardiaque faisant évoquer une tumeur. La patiente était traitée par héparine non fractionnée. Au 18e jour de traitement, une thrombopénie induite par l'héparine (TIH) de type II était diagnostiquée. Compte tenu du risque de récidive d'AVC, l'indication de l'exérèse de la tumeur cardiaque était posée. La circulation extracorporelle (CEC) était réalisée sous danaparoïde sodique (DS) en hypothermie profonde selon le protocole établi dans notre service. À la fin de la CEC, alors que le geste chirurgical était achevé, une thrombose massive du circuit survint, imposant le retrait des canules de CEC. L'activité anti-Xa était évaluée à 1,20 UI/ml à un niveau efficace. Toutefois, la fourchette recommandée selon Magnani est comprise entre 1,5 et 2,0 UI/ml. Il n'y a eu aucune conséquence clinique et les suites opératoires ont été simples. La discordance des taux d'activité anti-Xa et la thrombose du circuit soulève les problèmes de l'hétérogénéité des protocoles publiés, la difficulté d'extrapolation au sein d'une équipe chirurgicale, la nécessité d'une surveillance biologique intensive spécialisée avec une fourchette thérapeutique étroite et l'importance d'une comorbidité complexe compliquant singulièrement la prise en charge de ces patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
A 36-year-old patient was admitted to our hospital with ischaemic stroke. The initial assessment allowed the diagnosis of an antiphospholipid syndrome (APS) and an intracardiac mass suggestive of a heart tumour. The patient was treated with unfractionated heparin. Type II heparin-induced thrombopenia (HIT) was diagnosed on the 18th day of therapy. Given the risk of stroke recurrence it was decided to remove the cardiac tumour surgically. Cardiopulmonary bypass (CPB) was performed using danaparoid in a state of deep hypothermia, in accordance with the well-established protocol in use in our department. As the CPB and surgical procedure came to an end a massive thrombus began forming in the circuit, requiring immediate displacement of the CPB cannulae. The anti-Xa activity level obtained had been considered effective at an estimated 1.20 IU/ml, although, the level recommended by Magnani is between 1.50 and 2.0 IU/ml. There was no clinical consequence and postoperative recovery was uneventful. The discrepancy between the satisfactory level of anti-Xa activity and the thrombus formation in the CPB circuit raises the issue of the diversity of published anticoagulation protocols, the difficulty to extrapolate within a surgical team, the need for intensive laboratory monitoring within a narrow therapeutic range, as well as the patient profiles variability with concurrent disorders complicating their clinical management.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Circulation extracorporelle, Danaparoïde sodique, Thrombopénie à l'héparine
Keywords : Cardiopulmonary bypass, Danaparoid, Thromocytopenia
Plan
Vol 25 - N° 11-12
P. 1144-1148 - novembre-décembre 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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