Algoneurodystrophie du membre supérieur de l'hémiplégique : facteurs cliniques de gravité et intérêt du score pronostique de Perrigot - 01/01/01
Résumé |
Objectif : Étudier les facteurs cliniques pronostiques de l'algoneurodystrophie du membre supérieur de l'hémiplégique vasculaire pour essayer d'améliorer le score pronostique de Perrigot.
Materiel et methode : Étude prospective portant sur 69 hémiplégiques par accident vasculaire cérébral. L'algoneurodystrophie a été évaluée à l'entrée dans le service et au troisième mois avec une échelle de gravité. Le bilan initial complet comprenait, entre autre, le Motricity index, l'échelle d'Ashworth, le score de de Bats et l'échelle MADRS. Pour chaque patient le score de Perrigot a été calculé dès l'admission dans le service.
Résultats : Le délai moyen de prise en charge a été de 16 jours. 28 patients sur 69 (40 %) avaient une algodystrophie à l'arrivée dans notre service. Chez ces 28 patients algodystrophiques, les facteurs cliniques pronostiques retenus après corrélation avec la gravité de l'algodystrophie à trois mois étaient : le déficit moteur (r = -0,591 ; p = 0,0007), la spasticité (p < 0,05). La subluxation de l'épaule n'a pas été retenue par cette analyse. Il n'a pas été trouvé de relation avec les autres variables cliniques étudiées : dépression, héminegligence, côté de l'hémiplégie. Le score pronostique de Perrigot était fortement corrélé à la gravité de l'algodystrophie à trois mois (r = 0,7 ; p < 0,0001), et permettait de prévoir l'évolution.
Conclusion : Il n'a pas été possible d'améliorer le score de Perrigot qui permet de prévoir la gravité de l'algoneurodystrophie ainsi que sa réponse au traitement. La subluxation de l'épaule, l'héminégligence et le côté de l'hémiplégie, qui ne sont pas inclus dans ce score, n'apparaissent pas comme facteur pronostique déterminant.
Mots clés : algoneurodystrophie ; douleur ; épaule ; évaluation ; hémiplégie.
Abstract |
Purpose: The purposes of this study were to evaluate the prognostical factors of reflex sympathetic dystrophy in stroke patients in attempt to improve the Perrigot prognostical score.
Material and method: This prospective study included 28 stroke patients with reflex sympathetic dystrophy. An initial clinical assessment including Perrigot score was made at the time of admission (before the end of the first month) and a second evaluation of reflex sympathetic dystrophy at the end of the third month. Patients were assessed using Motricity Index, Ashworth scale, de Bats grading (for glenohumeral alignment), Labrousse criteria (for reflex sympathetic dystrophy severity), and MADRS depression scale. Sensory deficit and unilateral neglect were noted.
Results: The length of stay in acute ward was 16 days. The Perrigot score was correlated with the reflex sympathetic dystrophy severity (r = 0.7, p < 0.0001). It predicted the result of therapy. A significant correlation was found between reflex sympathetic dystrophy severity and motor deficit (r = -0.591, p = 0.0007) and spasticity (p < 0.05). No relation was found with stroke side, unilateral neglect, depression or shoulder subluxation. It wasn't possible to improve the Perrigot prognostical score.
Conclusion: Perrigot score predict reflex sympathetic dystrophy severity and the result of therapy. The shoulder subluxation which is not included in this score appears to be not predictive. Shoulder subluxation is simply a marker of a severe paresis.
Mots clés : pain ; shoulder CRPS ; stroke ; sympathetic reflex dystrophy.
Plan
Vol 44 - N° 6
P. 326-332 - juillet 2001 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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