Profils de résistance des souches urinaires de Proteus mirabilis de 1999 à 2005 au CHU de Nîmes - 06/12/06
, J.-P. Lavigne c, d, N. Bouziges c, d, J.-P. Daurès a, b, A. Sotto b, d
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Résumé |
But de l'étude |
Analyser l'évolution de la résistance des souches urinaires de Proteus mirabilis du 1er janvier 1999 au 31 décembre 2005 au CHU de Nîmes.
Patients et méthodes |
Nous avons colligé rétrospectivement les souches non redondantes issues des infections et colonisations urinaires de l'ensemble des services sauf des urgences.
Résultats |
Parmi 1008 souches, 63,1 % ont été isolées chez les femmes et la moyenne d'âge était de 76 ans. Le taux moyen de résistance était de 59,0 % pour l'amoxicilline (AMX), 48,0 % pour la pipéracilline (PIP), 3,9 % pour le céfotaxime, 33,9 % pour l'amoxicilline+acide clavulanique (AMC) et 2,8 % pour l'association pipéracilline+tazobactam (TZP). Une augmentation significative de la résistance a été notée pour AMC et TZP. Ce taux moyen de résistance était de 35,0 % pour la norfloxacine, 34,8 % pour ofloxacine et 23,5 % pour la ciprofloxacine. Aucune augmentation de la résistance aux fluoroquinolones (FQ) n'a été constatée à l'exception de la ciprofloxacine tandis qu'une hausse significative a été notée pour les aminosides. Une tendance à la baisse de la résistance au cotrimoxazole a été constatée avec un taux de 33,2 %.
Conclusion |
L'augmentation de la résistance pour AMC et TZP pourrait s'expliquer par l'émergence des β-lactamases particulièrement à spectre étendu (10 %). La résistance aux FQ est préoccupante. En revanche, P. mirabilis reste sensible aux céphalosporines de troisième génération ainsi qu'à TZP malgré la tendance significative à l'augmentation de résistance. L'amikacine est l'aminoside le plus efficace. Ces données prônent pour un maintien de la surveillance afin d'optimiser l'usage des antibiotiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Aim of the study |
To analyse antimicrobial resistance trends of Proteus mirabilis urinary tract isolates from 1999 to 2005 at the Nîmes University hospital.
Materials and methods |
We retrospectively collected non-duplicate urinary tract infections and colonization isolates from inpatients between 1 January 1999 and 31 December 2005.
Results |
One thousand and eight non-duplicate urinary tract isolates were studied, 63.1% were from females and the mean age was 76 years. The mean resistance rate was 59.0% for amoxicillin (AMX), 48.0% for piperacillin (PIP), 3.9% for cefotaxim, 33.9% for amoxicillin plus clavulanic acid (AMC) and 2.8% for piperacillin plus tazobactam (TZP). A significant increase in resistance was observed for AMC and TZP. The mean resistance rate was 35.0% for norfloxacin, 34.8% for ofloxacin and 23.5% for ciprofloxacin. No significant increase in resistance to fluoroquinolones was seen except for ciprofloxacin whereas a significant increase was observed for aminoglycosides. The mean rate resistance for cotrimoxazole was 33.2% with a significant decrease in the resistance during the study period.
Conclusion |
P. mirabilis stilled sensitive to cefotaxim or ceftazidim and to TZP. The significant increase in the rate resistance to AMC and TZP could be explained by production of β-lactamases and in particular extended-spectrum β-lactamases. The increase in resistance observed for fluoroquinolones become a major concern. Amikacine was the most active aminoglycosides. These data suggested for the re-enforcement of the antimicrobial susceptibility surveillance in order to optimise the rational use of antibiotics.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Proteus mirabilis, Résistance, β-lactamase, BLSE, TRI, Infection, Colonisation
Keywords : Proteus mirabilis, Resistance, β-lactamase, ESBL, IRT, Infection, Colonisation
Plan
 | Ce travail a été partiellement présenté en communication affichée 398/ 67 P à la 25e réunion interdisciplinaire de chimiothérapie anti-infectieuse (RICAI), Paris, 1-2 décembre 2005. |
Vol 54 - N° 8-9
P. 456-461 - octobre-novembre 2006 Retour au numéro
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