S'abonner

La bilharziose d'importation chez les voyageurs : enquête en France métropolitaine - 01/01/06

Doi : 10.1016/j.revmed.2006.05.006 
C.-A. Agbessi a, N. Bourvis a, M. Fromentin a, M. Jaspard a, F. Teboul a, M.-E. Bougnoux b, T. Hanslik a,
a Service de médecine interne, hôpital Ambroise-Paré, Assistance publique-Hôpitaux de Paris, université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, 92100 Boulogne-Billancourt, France 
b Service de microbiologie, laboratoire de parasitologie-mycologie, université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, 92100 Boulogne-Billancourt, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 5
Iconographies 1
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Introduction

Les manifestations cliniques associées à la bilharziose d'importation chez les voyageurs sont mal connues et diffèrent de celles observées à la phase d'état chez les personnes résidant en zone d'endémie. L'objectif de cette étude est de décrire les principales caractéristiques cliniques et biologiques de la bilharziose d'importation chez les voyageurs français.

Méthodes

Enquête rétrospective auprès de 42 laboratoires hospitaliers de parasitologie en France métropolitaine, à partir d'un questionnaire rempli pour chaque cas de bilharziose diagnostiqué entre 2000 et 2004 chez un sujet non originaire d'un pays endémique, au retour d'un séjour en Afrique ou à Madagascar.

Résultats

Soixante-dix-sept cas de bilharziose diagnostiqués entre 2000 et 2004 ont été rapportés par 15 des 33 laboratoires ayant participé à l'enquête. Les patients étaient âgés de 26 ans en moyenne, 60 % ont été contaminés en Afrique de l'ouest. Soixante-dix patients (91 %) présentaient au moins un symptôme au moment du diagnostic mais seulement 44 (57 %) avaient des symptômes suffisamment intenses pour motiver spontanément la consultation. Les signes cliniques les plus fréquemment rencontrés étaient la fièvre (44 % des cas), la diarrhée (40 %), le prurit (25 %), l'hématurie (20 %) et la toux (21 %). Biologiquement, une hyperéosinophilie, une cytolyse hépatique et une sérologie de la bilharziose positive étaient rapportées respectivement dans 82, 23 et 90 % des cas. Les oeufs de bilharzies ont été retrouvés dans les urines et/ou dans les selles dans 60 % des cas. Onze patients ont été hospitalisés.

Discussion

La bilharziose doit être évoquée devant des symptômes peu spécifiques au retour d'un pays d'endémie, y compris chez des patients dont la baignade en eau douce s'est limitée à un bref contact des pieds dans un cours d'eau. La fréquence élevée des formes pauci- ou asymptomatiques expose les personnes infectées à un retard diagnostique et donc à une évolution vers la bilharziose chronique. L'augmentation du tourisme vers les zones d'endémies pourrait s'accompagner d'une augmentation de la fréquence de la bilharziose, et incite à renforcer les messages de prévention et à mettre en place une surveillance active des bilharzioses d'importation.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Objective

The clinical presentation of acute schistosomiasis in travellers differs from those observed with chronic schistosomiasis in people from endemic areas. The objective of this study is to describe the main clinical and biological characteristics of the acute schistosomiasis in French travellers.

Methods

Retrospective study conducted in 42 hospital laboratories of parasitology in France, based on a questionnaire filled out for each case of schistosomiasis diagnosed in subjects non-originating from an endemic country and returning from of a stay in Africa, between 2000 and 2004.

Results

Seventy-seven cases of acute schistosomiasis diagnosed between 2000 and 2004 were reported by 15 of the 33 laboratories having taken part in the study. The patients were 26 years old on average and 60% were contaminated in West Africa. Seventy patients (91%) presented at least one symptom at the moment of the diagnosis, but only 44 (57%) presented sufficiently intense symptoms to justify a medical consultation spontaneously. The most frequently reported clinical signs were fever (44%), diarrhoea (40%), pruritus (25%), cough (21%) and hematuria (20%). Hypereosinophilia (82%), elevated liver enzymes and positive serology were respectively reported in 82, 23 and 90% of the cases. Ova were found in the urines or the stool in 60% of the cases. Eleven patients were hospitalized.

Discussion

Acute schistosomiasis must be evoked in patients returning from endemic country and presenting with non-specific symptoms; including patients whose bathes in contaminated water was limited to a short contact of the feet in a river. The high frequency of the asymptomatic or paucisymptomatic forms exposes the infected people to a delayed diagnosis and therefore to an evolution towards the chronic form of schistosomiasis. The increase in tourism towards the endemic areas could be accompanied by an increase in the frequency of the schistosomiasis, and encourages setting-up an active monitoring of acute schistosomiasis.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Bilharziose, Voyage, Primo-invasion, Katayama, Fièvres des safaris

Keywords : Schistosomiasis, Acute, Travel, Katayama fever, Safari's fever


Plan


 Cette enquête a été réalisée dans le cadre d'un travail de stage de la maîtrise de sciences biologiques et médicales de pathologie tropicale et santé internationale des universités Paris-VI, Paris-VI, Paris VII, Paris-XI, Paris-XII et Paris-XIII.


© 2006  Elsevier SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 27 - N° 8

P. 595-599 - août 2006 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Les anticholinestérasiques en soins de longue durée : analyse des pratiques actuelles à partir d'une étude observationnelle francoquébécoise
  • C. Vantelon, S. Gilbert, S. Kerneis, Y. Wolmark, S. Legrain, M.-J. Kergoat
| Article suivant Article suivant
  • Avancées dans la prise en charge des syndromes myélodysplasiques
  • V. Gelsi-Boyer, N. Vey

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.