Méthodes d'urodynamique non invasive chez l'homme - 01/01/06
Résumé |
But de l'étude |
L'instantané mictionnel est l'examen de référence pour quantifier l'obstruction urétrale et son retentissement sur la contractilité du detrusor. Cet examen présente un certain nombre d'inconvénients : invasif, long, coûteux et pouvant induire une certaine morbidité. Des méthodes moins invasives ont été développées dans l'espoir d'obtenir les mêmes résultats tout en supprimant les inconvénients. Dans cette étude, nous procédons à une analyse critique des dispositifs et de leurs résultats.
Méthode |
Après avoir brièvement rappelé les propriétés générales d'un écoulement dans un urètre obstrué, nous décrivons les principales méthodes proposées : compression urétrale manuelle (PCR), ou par un brassard (cuff) et obstruction d'un condom. Utilisant la méthode VBN®, nous tentons d'interpréter quantitativement les mesures obtenues afin de préciser leur rapport avec les valeurs des paramètres caractéristiques de l'obstruction.
Résultats |
Les phases lentement variables de miction sont aisément interprétables. À de minimes corrections près, les pressions externes mesurées pourraient être utilisées dans le nomogramme ICS si elles n'étaient pas très fortement modifiées par des perturbations du contrôle nerveux. Les pics de débit observés lors de la reprise de la miction (expulsion de l'urine accumulée dans l'urètre pendant la phase d'obstruction) se prêtent mal à une modélisation quantitative fiable mais conduisent à une interprétation empirique cohérente.
Conclusion |
À l'exception de la méthode PCR, les méthodes dites non invasives présentent une lourdeur instrumentale importante et induisent des perturbations du contrôle nerveux. Si elles ne permettent pas une quantification précise de l'obstruction urétrale et de la contractilité du detrusor, elles devraient permettre de classer les patients ayant une HBP. Enfin, bien que la théorie des pics de débit reste à faire, l'utilisation empirique de leur amplitude semble prometteuse.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Purpose |
Pressure-flow studies are currently recognized as the criterion standard to quantify urethral obstruction and its consequence on detrusor contractility. These tests have some disadvantages: they are invasive, time-consuming and expensive and entail risk of disease for the patient. Less invasive methods have been proposed to give the same results without the disadvantages. In this study, we conducted a critical analysis of the devices and techniques and their results.
Method |
After a brief reminder of the general behavior of the flow in an obstructed urethra, we describe the main non-invasive techniques: penile urethral compression-release (PCR), cuffs, and condoms. Using the VBN® method, we tried to quantify data from these techniques to specify the relation with the usual parameters of bladder outlet obstruction.
Results |
In the absence of brisk change of the flow rate, the voiding phases are easily analyzed. With minor corrections, recorded external or cuff pressures could be used in the ICS nomogram; unfortunately, these pressures are greatly modified by perturbations of the nervous control. The spike of flow (due to urine storage in the urethra) observed at resumption of flow after each interruption presents mathematical difficulties for quantitative and reliable modeling but could give a consistent empirical interpretation.
Conclusion |
Of the reported non-invasive tests, all except PCR have an important instrumental heaviness and induce strong perturbations of the nervous control. If they cannot allow an accurate quantification of urethral obstruction and detrusor contractility, they could allow for classification of benign prostatic hypertrophy (BPH) patients. Despite the mathematical problems set by the theory of spikes, the empirical use of the spikes amplitude could perhaps be clinically useful.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Urodynamique, Débitmétrie, Modélisation, Tests non invasifs
Keywords : Urodynamics, Uroflow, Modeling, Non-invasive tests
Plan
Vol 49 - N° 4
P. 187-196 - mai 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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