Prise en charge de l’obésité : quel est le niveau de formation des médecins généralistes du département de la Haute-Vienne et comment perçoivent-ils leur pratique ? - 22/08/11
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Résumé |
Introduction |
L’obésité est un problème de santé publique qui touche, en France, au moins une personne de plus de 15ans sur sept. Les médecins généralistes (MG) jouent un rôle majeur dans la prise en charge de cette pathologie chronique, mais on connaît mal, à ce sujet, leur niveau de formation et leurs modalités de prise en charge. Les objectifs principaux de cette étude étaient de faire le point sur les connaissances et la pratique des MG d’un département français face à l’obésité.
Méthode |
L’étude était basée sur un recueil de données auprès de MG du département la Haute-Vienne à l’aide d’un questionnaire anonyme déclaratif. L’échantillonnage de 200 MG était réalisé par l’union régionale des médecins libéraux. Le questionnaire relevait des données épidémiologiques concernant les MG interrogés, leurs connaissances concernant l’obésité, les modalités de prise en charge, ainsi que les difficultés rencontrées face à cette pathologie et les propositions d’améliorations possibles.
Résultats |
Exactement 40,5 % des MG répondaient à l’enquête. Les patients adultes obèses représentaient 19,5 % de la patientèle. Un pourcentage de 23,5 des MG avaient une formation en nutrition. Un pourcentage de 76,6 des répondants définissaient l’obésité à partir d’un seuil d’indice de masse corporelle supérieur ou égal à 30kg/m2. Exactement 96,3 % intervenaient dans la prise en charge des patients obèses et 70,0 % avaient recours au spécialiste. Seulement 12,8 % des MG associaient les trois modalités de prise en charge : intervention diététique, prescription d’activité physique et prise en charge psychocomportementale. Précisément, 27,7 % des répondants utilisaient les traitements médicamenteux et 21,0 % les régimes hyperprotidiques. La chirurgie bariatrique avait déjà été utilisée par 60,8 % des répondants. Les difficultés rencontrées par les MG recoupaient des données connues et signalaient l’obstacle lié à l’absence de remboursement de la consultation diététique. L’amélioration du travail en réseau, de l’éducation des patients et de leurs familles, l’obtention d’une codification spéciale pour les consultations de patients obèses, une meilleure prise en charge psychocomportementale étaient les principales suggestions faites par les MG.
Conclusions |
La prise en charge des patients obèses représente une part importante de l’activité des MG, qui ont des habitudes globalement conformes aux recommandations concernant le diagnostic de l’obésité et les objectifs de perte pondérale. Cependant, peu de médecins sont formés en nutrition, ce qui se traduit par un recours fréquent au spécialiste et par une faible proportion de prises en charges complètes. Bénéficier d’une meilleure structuration des soins apparaît comme une des suggestions principales des MG.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
Obesity is a public health problem affecting in France at least one person in seven over 15 years. General practitioners (GPs) play a major role in the management of this chronic disease, but little is known about their level of education and their modalities of care in front of obese patients. The main objectives of the study were to assess knowledge and practices on obesity of the GPs in a French department.
Methods |
An anonymous declarative questionnaire was sent to a sample of 200 GPs of the Haute-Vienne department. The questionnaire noted epidemiological data on GPs, asked their level of education and knowledge on obesity, assessed their modalities of care, their difficulties facing this disease and their proposals for improvement.
Results |
Exactly 40.5% of GPs gave answers. 19.5% of their patients were obese. 23.5% of GPs have been educated on nutrition. A percentage of 76.6 of GPs detected obesity with BMI at a threshold≥30kg/m2. A percentage of 96.3% were involved in the care of their obese patients, and 70.0% in partnership with a specialist. Only 12.8% of GPs proposed an association between the three modalities of treatment: dietary intervention, higher physical activity and psychobehavioral care. Precisely, 27.7% of practitioners used medicaments and 21.0% protein diets. Bariatric surgery had already been used by 60.8% of GPs. Several difficulties noted were already known, but they particularly pointed out the lack of reimbursement for dietetic visit. The main suggestions were to improve networking, to promote a better education of patients and their families, to obtain a special coding for obesity visits and better psychobehavioral care.
Conclusions |
The management of obese patients is an important part of GPs’ activity. Their care habits are broadly consistent with recommendations for the diagnosis of obesity and weight loss goals. However, few practitioners are trained in nutrition, resulting in a high use of specialists and a low proportion of GPs managing their patients in a full-recommended manner. One of the main suggestions of GPs is to work on obesity with a better-structured environment.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Obésité, Médecine générale, Formation, Prise en charge
Keywords : Obesity, General practitioner, Education, Care
Plan
Vol 46 - N° 4
P. 199-205 - septembre 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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