Prise en charge périopératoire des pertes sanguines au cours du traitement chirurgical des craniosténoses - 01/01/02
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Résumé |
L'épargne sanguine est le défi le plus important à relever lors de la correction chirurgicale des craniosténoses. En effet, les patients opérés ont une faible réserve et les moyens pour limiter la transfusion homologue sont relativement limités ou encore insuffisamment évalués. L'élément le plus déterminant des pertes sanguines est la qualité de l'hémostase chirurgicale. L'épargne sanguine commence par une évaluation préopératoire du risque hémorragique qui est fonction du type de chirurgie, de la technique chirurgicale employée, du nombre de sutures impliquées, de la durée de l'intervention, de l'âge et du poids du patient, et de l'existence de pathologies associées. Les techniques d'épargne sanguine telles que le don préopératoire autologue, l'administration d'érythropoïétine, l'hémodilution normovolémique et la récupération/retransfusion érythrocytaire se sont révélées décevantes lorsqu'elles sont utilisées isolément. Elles sont lourdes à mettre en oeuvre et doivent encore être évaluées sur des cohortes complémentaires de patients. En pratique, elles ne sont envisagées que dans des circonstances particulières telles qu'un risque hémorragique très élevé et le refus du recours de la transfusion. La surveillance peropératoire doit comporter une évaluation précise des pertes sanguines ainsi que des mesures itératives de l'hématocrite. Le seuil d'hématocrite requérant la transfusion de sang homologue est empiriquement fixé à 21 %, lorsque toute autre source de sang autologue est épuisée. La surveillance postopératoire doit également comporter une évaluation des pertes de sang et de l'hématocrite à intervalle régulier. Le seuil de 21 % s'applique aussi à cette période.
Mots clés : craniosténoses ; épargne sanguine ; nourrisson ; risque hémorragique.
Abstract |
Blood saving is the major challenge during the surgical repair of craniofacial deformities. Treated patients have a low reserve volume and the techniques available to lower homologous blood transfusions are limited or insufficiently evaluated in this particular case. The most important factor determining blood loss is the quality of the surgical haemostasis. Blood saving begins with early preoperative evaluation of the patient's bleeding risk, which is a function of the type of surgery, of the surgical technique, of the number of sutures involved, of the length of surgery, and of the patients age, weight and physical status. Elaborated blood saving techniques such as preoperative autologous blood donation, erythropoietin administration, normovolaemic haemodilution, and peroperative autologous blood saving and reinfusion have revealed disappointing where used alone. These techniques require a heavy setup and still need to be evaluated extensively. They should be used in selected cases such as in patients with a very high risk of bleeding or face to Jehovah Witnesses. Monitoring during surgery should include precise evaluation of blood losses and haematocrit measurements at regular intervals. The haematocrit threshold allowing homologous blood transfusion should be set at 21%, provided that any other source of autologous blood is exhausted. Postoperative monitoring should also include precise evaluation of blood losses and haematocrit measurements. The 21% threshold should remain the reference during that period.
Mots clés : blood saving ; bleeding risk ; craniosynostosis ; infant.
Plan
Vol 21 - N° 2
P. 119-125 - février 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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