Introduction. – Mediclen est un service de médecine du travail en charge du suivi de 36736 salariés (répartis dans 1770 entreprises) dans trois villes du département 92. Le taux d'emploi des personnes handicapées dans la population active française est mal connu (estimé à 4,4 %) et peu d'études font état de la particularité des salariés ayant une déficience neuromotrice.

Sujet et méthode. – La récente informatisation du dossier médical, nous a permis d'isoler les 195 salariés reconnus travailleurs handicapés par la COTOREP (soit 0,55 % des 36736 salariés suivis en 2002). Parmi ces derniers, 26 avaient un déficit neuromoteur.

Résultats. – Vingt et une atteintes neurologiques étaient centrales et cinq étaient périphériques ou neuromusculaires. L'âge moyen était de 44 ans, ils étaient employés dans des entreprises dont la médiane de l'effectif était de 43 salariés. Il n'y avait que deux salariés classés catégories C (handicap sévère). Les médecins du travail ont émis des restrictions d'aptitude pour la moitié des salariés. Pour cela les médecins du travail ont été conseillés par des neurologues (sept avis sur les dix donnés) et une seule fois par des médecins de médecine physique (MPR).

Discussion–conclusion. – L'insertion professionnelle des personnes handicapées motrices est rare et difficile. Cette expérience de terrain montre les difficultés rencontrées, dans le monde du travail, par les patients handicapés moteurs et leur médecin du travail. Une collaboration étroite est nécessaire entre les services de santé au travail et les services de MPR pour améliorer l'insertion professionnelle de cette population de patients.

Introduction. – Mediclen is an occupational health service in charge of following-up 36,736 workers (divided among 1770 companies) in 3 cities of an area near Paris. The employment rate of disabled people among the French population is not well known (rough estimate 4.4%), and few studies have reported on the situation of workers with a motor impairment.

Subjects and method. – The recent computerization of medical records allowed us to identify 195 workers considered disabled by the French administration (i.e. 0.55% of the 36,736 workers followed up in 2002). Among these, 26 had a motor impairment.

Results. – Twenty-one neurological disabilities were central and 5 were peripheral or neuromuscular. The workers were 44-years-old. Only two workers had a severe handicap. Companies had to adapt workstations for half of the workers, with the advice of neurologists (7 of 10 advice given) and once a physical medicine doctor.

Discussion–conclusion. – The integration of people with motor impairments into the world of work is rare and difficult. This practical experience showed the difficulties people with motor impairment face. Close collaboration of physical medicine services with occupational health services is necessary to improve the integration of this population into the world of work.