Prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde en médecine générale : enquête dans un département français - 01/01/05
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Objectif. – Étudier la prise en charge diagnostique et thérapeutique des patients ayant une polyarthrite débutante ou une polyarthrite rhumatoïde (PR) confirmée en médecine générale par une enquête auprès des médecins généralistes (MG) du département de la Seine-Saint-Denis.
Méthodes. – Enquête auprès des MG du département de la Seine-Saint-Denis. Le questionnaire a été envoyé par courrier à tous les médecins généralistes du département répertoriés dans l'annuaire téléphonique. Une relance a été effectuée deux mois après le premier envoi.
Résultats. – Quarante pour cent (356/895) des médecins contactés ont renvoyé le questionnaire. Ils étaient âgés de 49 ans en moyenne, exerçaient depuis 25 ans en moyenne (depuis 2 à 40 ans) et 77 % d'entre eux étaient des hommes. Ils estimaient recevoir une moyenne de 125 patients par semaine. Vingt-huit pour cent des MG disaient n'avoir pas suivi plus d'une PR au cours de l'année écoulée, la grande majorité ayant vu d'une à cinq PR. Trente-sept pour cent des MG se disaient les principaux décisionnaires en matière de PR pour 1 à 25 % de leurs patients suivis pour PR alors que 46 % des MG ne l'étaient jamais. Devant une polyarthrite récente la demande d'avis auprès d'un rhumatologue se situait dans les trois mois pour 74 % d'entre eux, mais après les six premiers mois de la maladie pour 6 % d'entre eux. Les motifs de demande d'avis étaient principalement pour confirmer le diagnostic et recevoir des conseils thérapeutiques, 39 % souhaitaient que la PR soit entièrement prise en charge par le spécialiste. En attendant la consultation auprès d'un spécialiste les patients étaient traités par antalgiques et AINS par 90 % des médecins et par corticoïdes par 26 % d'entre eux dont 15 % à plus de 15 mg/jour. Devant un patient ayant un diagnostic de PR connu mais étant en poussée de polyarthrite, 47 % des médecins augmentaient la corticothérapie par prednisone à plus de 15 mg/jour, 13 % faisaient eux-mêmes des infiltrations des articulations douloureuses ; un avis auprès d'un rhumatologue était demandé par 65 % des MG dans ces cas. En pratique, lors d'un suivi conjoint avec le spécialiste, 65 % des médecins surveillaient eux-mêmes le traitement et 22 % ne prenaient en charge que les pathologies autres que la PR.
Conclusion. – Le médecin généraliste joue un rôle essentiel dans la prise en charge de la PR en particulier dans leur prise en charge précoce. D'après cette enquête, il persiste une marge pour améliorer ce rôle. L'information entre médecins généralistes et spécialistes devrait permettre de réduire les délais de mise en route des traitements de fond et de traitement spécialisé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Polyarthrite rhumatoïde, Médecins généralistes, Enquête
Keywords : Rheumatoid arthritis, Primary care physician, Survey
Plan
Vol 73 - N° 3
P. 256-262 - mars 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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