Infiltration continue prépéritonéale d'anesthésiques locaux pour l'analgésie après laparotomie. Données préliminaires - 01/01/06
Résumé |
Introduction. – L'administration continue d'anesthésique local par l'intermédiaire d'un cathéter placé dans la cicatrice d'une laparotomie est une technique analgésique qui semble efficace mais reste peu développée et mal codifiée.
Méthodes. – Dans ce travail, nous présentons une série prospective de 25 observations de patients opérés de laparotomie abdominale chez qui un cathéter multiperforé a été placé en fin d'intervention par le chirurgien avant la fermeture pariétale, dans l'espace prépéritonéal, permettant la perfusion continue de ropivacaïne sur les 48 premières heures postopératoires. L'analgésie était assurée par du paracétamol injectable associé à du kétoprofène ou du néfopam. Les dérivés morphiniques n'étaient administrés qu'en cas d'échec, défini sur des critères objectifs d'intensité douloureuse mesurée sur échelle visuelle analogique (EVA).
Résultats. – La faisabilité de la technique n'a pas posé de problème sauf dans un cas d'obstruction du cathéter. Les patients ont été bien soulagés, avec une majorité ayant des scores inférieurs à 3/10 cm à l'EVA, tant au repos qu'à la mobilisation. Seulement neuf patients ont eu besoin de morphiniques. Il n'y a eu aucun signe clinique de surdosage ni aucune complication pariétale liée à la technique. Les dosages sanguins de ropivacaïne, effectués chez cinq patients ayant reçu 600 mg par 24 heures, ont montré des taux sériques en dessous des seuils de toxicité.
Conclusions. – Ces résultats font apparaître une bonne efficacité de la méthode, avec des intensités douloureuses modérées et une consommation d'antalgique faible. La tolérance locale et générale a été bonne.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Introduction. – Continuous administration of local anesthetic through a catheter placed in the scar of a laparotomy is a postoperative analgesic technique, which seems effective but remains little developed and poorly codified.
Methods. – In this prospective evaluation, we present a series of 25 observations of adult patients scheduled for abdominal laparotomy, to which a multiperforate catheter was placed at the end of the intervention by the surgeon in pre-peritoneal position, allowing the continuous perfusion of ropivacaïne over the first 48 postoperative hours. Patients received intravenous paracetamol associated with ketoprophene or nefopam. Opiates were given as rescue analgesics, in case of failure in pain relief, defined on objective criteria measured on visual analogic scale (VAS).
Resultts. – The feasibility of the technique was excellent, except in one case of catheter obstruction. Pain was adequately relieved, with a majority of patients having VAS scores lower than 3/10 cm with the VAS, as well as rest as during mobilization. Only 9 patients needed morphine rescue analgesics. There was no sign of clinical overdose nor parietal complication related to the technique. Blood dosages of ropivacaine, carried out among 5 patients having received 600 mg daily, showed serum concentrations below the thresholds of toxicity.
Conclusions. – These results reveal a good effectiveness of the method, with moderate pain intensity and a low analgesic consumption. The local and general tolerance was excellent.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Chirurgie colorectale, Laparotomie postopératoire, Analgésie, Analgésie locorégionale, Infiltration pariétale d'anesthésiques locaux, Ropivacaïne
Keywords : Colorectal surgery, Laparotomy postoperative, Analgesia, Locoregional analgesia, Wound infiltration local anesthetic, Ropivacaine
Plan
Vol 131 - N° 3
P. 198-202 - mars 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.