Objectifs. - Montrer que l'arthroscanner hélicoïdal avec reconstructions multiplanaires met en évidence des atteintes cartilagineuses et analyser les caractéristiques de celles-ci, chez des patients suspects de coxarthrose et dont les radiographies étaient normales ou non probantes.

Méthodes. - Nous avons réalisé une étude rétrospective des arthroscanners de hanches pathologiques de patients présentant une douleur de hanche d'horaire mécanique et des radiographies normales de face et en faux profil de Lequesne. Ces arthroscanners étaient réalisés en coupes axiales natives millimétriques avec des reconstructions millimétriques dans les plans coronal et sagittal. Les radiographies et arthrographies ont été lues de manière consensuelle et les arthroscanners lus séparément puis en consensus par deux radiologues expérimentés.

Résultats. - Dix-huit patients ayant un dossier radiologique complet et présentant des anomalies sur l'arthroscanner ont été retenus pour l'étude ; l'âge moyen était de 47,8 ans, le sex-ratio de 14 femmes pour quatre hommes. Nous avons observé que l'atteinte cartilagineuse, souvent profonde, touchait l'acétabulum chez tous nos patients, plus précisément en région antérosupérieure. Dans 67 % des cas coexistait une fissure du bourrelet acétabulaire. Les reconstructions faites dans les plans sagittal et coronal étaient plus informatives que les coupes axiales natives. La reproductibilité interobservateurs était très bonne pour le diagnostic des atteintes cartilagineuses en arthroscanner.

Conclusions. - Dans la hanche douloureuse à radiographies normales, l'arthroscanner hélicoïdal permet de porter un diagnostic de coxarthrose en montrant des lésions cartilagineuses situées le plus souvent à la partie antérosupérieure de l'acétabulum.