Ostéoradionécroses des maxillaires (maxillaire et mandibulaire) - 01/01/05
Résumé |
L'ostéoradionécrose des maxillaires est une complication bien connue des radiations ionisantes utilisées dans le traitement des cancers de la région cervicofaciale. L'ostéoradionécrose en tant que complication de la radiothérapie a été décrite la première fois par Regaud en 1922. En stomatologie, l'ostéoradionécrose est principalement retrouvée au niveau mandibulaire, elle est exceptionnelle au niveau maxillaire. La prise en charge de cette pathologie est une priorité dans la mesure où il s'agit de patients guéris de leur pathologie carcinomateuse initiale. Il s'agit néanmoins d'une prise en charge très difficile en raison des antécédents lourds de ces patients et de l'altération des capacités de cicatrisation des tissus irradiés. De plus, l'atteinte qualitative et quantitative de la vascularisation cervicofaciale réduit les possibilités de reconstruction microchirurgicale. La physiopathologie de l'ostéoradionécrose n'est pas encore totalement élucidée. Les traitements conservateurs sont envisageables aux stades très précoces de la pathologie, mais plus l'ostéoradionécrose est étendue et d'évolution ancienne et plus le traitement doit être radical. Toute la difficulté est de savoir poser l'indication d'un traitement radical sans perdre de nombreux mois ou années en traitements conservateurs. La reconstruction mandibulaire par lambeau libre ostéocutané est actuellement le traitement de choix à proposer à ces patients. En matière d'ostéoradionécrose, étant donné qu'il s'agit d'une complication gravissime d'un traitement fondamental pour de nombreux cancers, le traitement le plus efficace est constitué par la prévention au niveau odontostomatologique et de la radiothérapie. Dans le cadre des ostéoradionécroses dans le traité de stomatologie, seule l'ostéoradionécrose des maxillaires chez l'adulte sera traitée dans ce chapitre. L'ostéite mandibulaire fait l'objet d'un article séparé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Ostéoradionécrose, Oxygénothérapie hyperbare, Reconstruction mandibulaire, Lambeaux libres ostéocutanés, Microchirurgie
Plan
Remerciements Professeur D. Mathieu, chef du service de médecine hyperbare, hôpital Calmette, CHRU de Lille. Docteur A. Wacrenier, service d'anatomie et cytologie pathologiques, CHRU Lille. Professeur E. Lartigau, chef du département universitaire de radiothérapie, centre Oscar Lambret, université Lille II, 2, rue Frédéric-de-Combemale, 59020 Lille. |
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