La découverte récente du symporteur sodium/iodure (NIS) représente une avancée dans la compréhension du métabolisme thyroïdien. Présent sur la membrane basolatérale des thyrocytes, ce transporteur a un rôle essentiel dans la régulation des fonctions thyroïdiennes et plus particulièrement la capacité d'accumuler des iodures. Les perspectives d'application clinique liées à la modulation de l'activité du symporteur constitueraient une amélioration du diagnostic par imagerie et du traitement des pathologies thyroïdiennes grâce à l'utilisation de radio-isotopes transportés par le NIS (Iode 131, Technétium 99m, Rhénium 188). L'étude des mécanismes de régulation de l'expression et la fonctionnalité du NIS permettra de mieux appréhender la pathogénie des maladies bénignes ou malignes affectant la thyroïde. La relative facilité d'utilisation et la bonne efficacité de l'iode 131 en cancérologie associée aux rapides avancées faisant suite à la découverte du symporteur offre de plus un potentiel séduisant pour le traitement par thérapie génique de cancers non thyroïdiens, qui pour l'instant reste encore limité par de nombreux problèmes méthodologiques.

The existence of the natriuric/iodide symporter (NIS) represents a new view to understand the thyroid metabolism of iodide. Due to its cellular localisation on basolateral membrane, this transporter exerts an essential role in the biological functions of the thyroid, especially the capacity to accumulate iodide into the thyrocytes. Clinical perspectives of NIS activity modulation would ameliorate the diagnosis and the treatment of thyroid diseases by using radioisotopes transported by the NIS (131 iodide, 99m technetium, 188 rhenium). The study of the regulation pathways modulating the expression and the activity of the symporter NIS, would allow to understand pathogeny of benign or malignant diseases of the thyroid gland. The relative facility of the therapy management by 131 iodide and its good efficiency associated to the recent advance of NIS function also give an interesting perspective to the gene therapy treatment of the nonthyroid cancers despite existent methodological problems.