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Gliomes de haut grade : astrocytomes anaplasiques et glioblastomes - 01/01/05

[17-210-B-30]  - Doi : 10.1016/S0246-0378(05)09101-3 
M. Chatel a,  : Professeur des Universités, M. Frenay b : Médecin des Centres de lutte contre le cancer, C. Lebrun a : Médecin des Hôpitaux, V. Bourg a : Médecin des Hôpitaux, F. Fauchon c : Radiothérapeute
a Service de neurologie, CHU de Nice, hôpital Pasteur, 30 avenue de la Voie-Romaine, BP 69, 06002 Nice cedex 1, France 
b Centre Antoine Lacassagne, 33, avenue Valombrose, 06000 Nice, France 
c Centre des Hautes Énergies, 10, boulevard Pasteur, 06000 Nice, France 

*Auteur correspondant.

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Résumé

Les gliomes malins demeurent le problème majeur de la neuro-oncologie, par leur fréquence, leur gravité et les difficultés de traitement qu'ils posent. Les étapes de diagnostic clinique et neuroradiologique sont bien établies et performantes ; la stabilité de ces acquis contraste avec le paradoxe des avancées de la recherche biologique qui demeurent sans conséquence pratique, sinon de susciter une multitude de protocoles de recherche clinique. En neuropathologie des gliomes malins, les nouvelles méthodes d'immunohistochimie et de génétique moléculaire font entrevoir les insuffisances des seuls aspects morphologiques au profit de critères d'ontogenèse cellulaire auquel le neuropathologue n'avait pas accès antérieurement. Ces données de biologie moléculaire et de génétique tumorale sont attendues en routine pour établir des diagnostics précis guidant les stratégies de traitement spécifique de chaque type tumoral. En neurochirurgie, le lien entre l'étendue des exérèses et la durée de survie a été établi et la chirurgie « optimale » aidée par les nouvelles technologies peropératoires est devenu le temps essentiel du traitement initial et parfois de la récidive des gliomes. Surtout, le développement des méthodes de nanoneurochirurgie, d'implantation in situ d'agents cytotoxiques ou immunomodulateurs et les réponses obtenues par ces dépôts ouvrent un champ d'actions thérapeutiques imaginées de longue date, mais demeurées virtuelles faute de disposer des technologies adéquates de mise en oeuvre. En radiothérapie, les méthodes d'imagerie, les algorithmes de recalage conformationnel et de dosimétrie ont permis la réduction considérable des effets iatrogènes mais les résultats obtenus sont encore modestes et surtout transitoires. En chimiothérapie, les obstacles pharmacocinétiques, le faible nombre de molécules disponibles et les capacités innées ou acquises des systèmes de chimiorésistance et de réparation des lésions alkylantes sont retenus pour rendre compte de la médiocrité de l'apport objectif pour les patients, mais il y a espoir : des sous-groupes chimiosensibles peuvent être identifiés, de nouvelles molécules (fotémustine, témozolomide) et surtout les antagonistes des boucles de prolifération cellulaire, autocrines et paracrines, font envisager la mise à disposition des cliniciens de nouvelles associations et espérer des complémentarités d'action. Enfin, les multiples possibilités de l'immunothérapie et des thérapies géniques sont en exploration dans des études de phase I et II ; elles tentent de combler cette distance entre les connaissances acquises par la recherche fondamentale et les résultats obtenus en clinique. Au total, les gliomes malins demeurent d'un pronostic très défavorable, mais les avancées des méthodes diagnostiques et thérapeutiques sont certaines ; dès à présent, quelques types tumoraux relèvent de traitements spécifiques qui montrent que ces nouvelles approches dérivées des recherches en oncogenèse sont possibles et valident les théories biologiques qui les sous-tendent.

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Mots clés : Gliomes de haut grade, Glioblastomes, Astrocytomes anaplasiques

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