La scintigraphie myocardique de perfusion (SMP) possède un rôle clé dans le dépistage précoce et l’évaluation pronostique de l’insuffisance coronaire. Plusieurs études publiées récemment dans des revues à large audience ont mis en avant, d’une part, le risque carcinologique potentiel associé à la SMP, et d’autre part, celui des doses cumulées sur de longues périodes chez des patients exposés à plusieurs examens irradiants, dont la SMP. Cet article a pour objectif de présenter une synthèse de la littérature récente sur la dosimétrie relative aux examens d’imagerie cardiaque, et en particulier de la SMP ; de discuter des solutions à notre portée pour réduire dans la mesure du possible l’exposition des patients en SMP en appliquant les principes de justification et d’optimisation ; et enfin de présenter l’expérience de deux centres de médecine nucléaire (centre cardiologique du Nord [CCN] Saint-Denis et hôpital Bichat, Paris) sur l’utilisation des caméras de nouvelle génération (CZT) et leur impact sur la réduction dosimétrique.

Myocardial perfusion scintigraphy (MPS) has a key role in early detection and prognosis assessment of coronary artery disease. Several recently published studies highlighted the potential future cancer risk associated with SMP, and the cumulative radiation dose over long periods of time due to MPS and additional procedures involving ionizing radiations. This article aims to present a synthesis of recent literature dealing with dosimetry in cardiac imaging procedures, and in particular MPS; to discuss available solutions to reduce as much as possible radiation exposure to patients by applying the principles of justification and optimization; and finally to present the experience of two centers on Nuclear Medicine (Centre Cardiologique du Nord, Saint-Denis and Hôpital Bichat, Paris) about the use of new generation SPECT cameras (CZT) and their impact on dosimetry reduction.