Problématique psychosociale en cancérologie cervicofaciale : point de vue de l'odontostomatologiste - 30/06/11
Résumé |
Les pathologies carcinologiques cervicofaciales sont pourvoyeuses de préjudices esthétiques et fonctionnels lourds. L'histoire de patients mutilés au visage à la suite d'un cancer questionne la pratique des soignants soumise à une obligation de moyens : permettre de regagner le droit au regard de l'autre, le droit à la différence, le droit à une remise en cause des normes de présentation de soi. L'altération de l'intégrité du visage ébranle de manière profonde le sentiment d'identité personnelle du sujet atteint. Dans cette réflexion sur les pratiques, la notion de multidisciplinarité trouve tout son sens. C'est au prix d'un travail de redéfinition de l'expérience de la maladie et d'un ajustement biographique aidés de l'élaboration de nouvelles stratégies d'adaptation que le sujet fait évoluer son sentiment d'identité dans le sens d'une permanence de soi. La réhabilitation non chirurgicale par prothèse plastique faciale peut répondre à une demande de restauration de l'image de soi sans prise de risques inhérents à l'intervention chirurgicale. Un retour à une certaine forme de banalité de l'apparence est ici moteur de la demande. Le désir impérieux de réparation des préjudices fonctionnels est quasi systématique afin notamment de répondre à une requête courante de pouvoir s'alimenter mieux, de profiter des plaisirs de la table et d'une vie relationnelle comme les autres.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Défiguration, Image de soi, Identité, Cancer, Prothèse maxillofaciale, Séquelles esthétiques et fonctionnelles
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