Les habitudes de prise en charge du psoriasis cutané se sont considérablement modifiées avec la mise sur le marché des biothérapies. Après le changement des habitudes de prescription, initialement guidées par des critères de sévérité, puis élargies à la qualité de vie, la prise en charge d’un patient psoriasique se tourne de plus en plus vers la multidisciplinarité, comme l’ont montré de nombreuses sessions, communications écrites et orales présentées lors des Journées dermatologique de Paris 2010. La notion de comorbidités ayant notamment un retentissement sur l’espérance de vie, elle est le moteur de cette évolution multidisciplinaire. Cependant, la relation de causalité entre psoriasis et certaines co-morbidités reste largement controversée, d’autant plus qu’il existe incontestablement des interactions entre les différents facteurs de risque vasculaire. Il est également possible que les risques mis en évidence soient liés à des facteurs environnementaux ou à un terrain génétique communs. Dans certains cas, certains éléments physiopathologiques apportent des arguments de réponse en faveur d’un lien, mais permettent aussi la compréhension de l’efficacité ou de certains effets indésirables des traitements. Le versant thérapeutique demeure, néanmoins, une part importante de l’actualité du psoriasis.