Les hyperéosinophilies (HEo) acquises sont actuellement classées en HEo secondaire (réactionnelle à une pathologie sous-jacente), HEo clonale (présence dans la moelle osseuse d’un marqueur histologique, cytogénétique ou moléculaire d’une malignité de la lignée myéloïde) et HEo idiopathique (après exclusion des deux précédentes). Nous rapportons le cas d’un homme de 47ans hospitalisé pour une infection récurrente à staphylocoque doré. La découverte d’une hyperéosinophilie importante amenait à réaliser une étude par biologie moléculaire des polynucléaires éosinophiles (PEo). La découverte du gène de fusion FIP1L1-PDGFRA permettait de porter le diagnostic d’hyperéosinophilie clonale. L’introduction de l’imatinib mésylate entraînait une diminution spectaculaire et durable des PEo, un contrôle de l’infection et une cicatrisation de la thoracotomie. Ce cas clinique est intéressant, d’une part, par son mode de révélation et, d’autre part, par l’efficacité de l’imatinib mésylate pour le contrôle du syndrome infectieux.

Acquired eosinophilia is currently classified into secondary (reactional to underlying diseases), clonal (presence of a bone marrow histological, cytogenetic or molecular marker of a myeloid malignancy) and idiopathic (neither secondary nor clonal) categories. We report the case of a 47-year-old male who was admitted to the hospital for Staphylococcus aureus recurring infections. An hypereosinophilia was discovered and led to molecular analysis. The identification of FIP1L1-PDGFRA fusion gene permitted the diagnostic of clonal eosinophilia. Treatment by imatinib mesylate induced an haematological remission, the control of the infection and thoracotomy cicatrization. This case is original because of its infectious presentation and the efficacy of imatinib mesylate to control the infectious process.