Le staphylocoque doré résistant à la méticilline dans les services et établissements de moyen séjour : quelle stratégie proposer ? - 01/01/04
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Résumé |
Alors que le risque lié à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) diminue depuis quelques années dans les services de réanimation, il augmente dans les services et établissements de moyen séjour. L'objectif de cette étude était de discuter à travers les données de la littérature et l'expérience acquise de la place du dépistage des patients porteurs de SARM, du mode d'isolement à mettre en place et de l'efficacité de la chimiodécontamination. Le dépistage permet d'identifier plus de 90 % des patients colonisés par SARM à leur admission dans ce type de service contre seulement 50 % en réanimation. L'acquisition de SARM concerne exclusivement les patients totalement dépendants. Aussi, l'isolement géographique strict qui s'oppose à la « resocialisation » est sans doute inutile. Mais ceci ne doit pas conduire à l'abandon de l'isolement technique lors des soins qui reste indispensable. La chimiodécontamination nasale et sur peau saine apparaissent partiellement efficace et son application peut permettre la levée de l'isolement technique dans une proportion non négligeable de cas. Face à l'augmentation de la morbidité liée à SARM observée dans de nombreux hôpitaux, à l'émergence d'une pathologie communautaire liée à ces souches et à l'évolution de ces souches vers la résistance aux glycopeptides, la mise en place d'une stratégie volontariste incluant dépistage, isolement technique et chimiodécontamination dans les services et établissements de moyen séjour apparaît comme une urgente nécessité.
Mots clés : Staphylococcus aureus résistant à la méticilline ; Soins de suite et de réadaptation ; Dépistage des porteurs ; Isolement septique.
Abstract |
Background. - The risk associated with methicillin-resistant Staphylococcus aureus (MRSA) has been decreasing for several years in intensive care departments, but is now increasing in rehabilitation and chronic-care-facilities (R-CCF). The aim of this study was to use published data and our own experience to discuss the roles of screening for MRSA carriers, the type of isolation to be implemented and the efficiency of chemical decontamination.
Discussion. - Screening identifies over 90% of patients colonized with MRSA upon admission to R-CCF versus only 50% for intensive care units. Only totally dependent patients acquire MRSA. Thus, strict geographical isolation, as opposed to “social reinsertion”, is clearly of no value. However, this should not lead to the abandoning of isolation, which remains essential during the administration of care. The use of chemicals to decolonize the nose and healthy skin appeared to be of some value and the application of this procedure could make technical isolation unnecessary in a non-negligible proportion of cases.
Summary. - Given the increase in morbidity associated with MRSA observed in numerous hospitals, the emergence of a community-acquired disease associated with these strains and the evolution of glycopeptide-resistant strains, the voluntary application of a strategy combining screening, technical isolation and chemical decolonization in R-CCF appears to be an urgent matter of priority.
Mots clés : Methicillin-resistant Staphylococcus aureus ; Chronic-care-facilities ; Rehabilitation ; Screening ; Isolation ; Decolonization.
Plan
Vol 53 - N° 2
P. 105-110 - mars 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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