P256 - Les patients obèses après perte de poids deviennent-ils normaux ? - 11/05/11
Résumé |
Objectif |
Le but de l’étude est d’évaluer les facteurs de risque cardiovasculaire de 50 patients obèses (5 hommes et 45 femmes) après une perte de poids comparé à un autre groupe témoin de 50 patients ayant un poids stable.
Les deux groupes ont été appariés selon l’âge, l’indice de masse corporelle (IMC) et le sexe.
Patients et méthodes |
L’IMC moyen du groupe après perte de poids ≥ 10 % est passé de 35.7±0,9kg/m2 à 30.2±5,7kg/m2 en l’espace de 2.5±0,5 ans. L’IMC du groupe témoin est de 29.8±5,4kg/m2. Les paramètres suivants ont été comparés pour les 2 groupes : anthropométriques (masse maigre, masse adipeuse, tour de taille, tour de hanche) métaboliques et biologiques (le profil lipidique, glycémie à jeun, tension artérielle), l’épaisseur de l’intima media au niveau de la carotide et la sensibilité à l’insuline mesurée par clamps euglycémiques hyperinsulinémiques. Le groupe après perte de poids a été suivi par un programme de maintien de perte de poids pendant 4 ans. Une deuxième mesure de la sensibilité à l’insuline a été effectuée au terme de ces 4 années.
Résultats |
Tous les paramètres anthropométriques, métaboliques, biologiques ainsi que l’épaisseur de l’intima media sont similaires entre les deux groupes. Cependant la sensibilité à l’insuline est inférieure de manière significative dans le groupe après perte de poids (7.9±3.2 comparée à celle du groupe contrôle 9.5±3,9mg/kg/min) (p<0.05). Après 4 ans de maintien de la perte de poids, la sensibilité à l’insuline se normalise et n’est plus différente du groupe témoin.
Discussion |
Ces deux groupes appariés selon l’âge, l’IMC et le sexe présentent des valeurs anthropométriques, métaboliques et biologiques similaires. Par ailleurs, leur sensibilité à l’insuline est différente. On sait que la sensibilité à l’insuline s’améliore après une perte de poids. Dans notre étude, cette amélioration au niveau pondérale n’entraîne pas automatiquement une amélioration de la sensibilité à l’insuline équivalente à celle du groupe témoin. Après 4 ans de maintien de la perte de poids, la sensibilité à l’insuline s’améliore encore significativement.
En conclusion, après une perte de poids la sensibilité à l’insuline reste inférieure à celle d’un groupe témoin stable sans perte de poids. La sensibilité à l’insuline finit par s’améliorer définitivement après 4 ans.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A93-A94 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.