P249 - Obésité et carences nutritionnelles avant chirurgie bariatrique - 11/05/11
Résumé |
Introduction |
Les carences nutritionnelles sont fréquentes en cas d’obésité sévère ou morbide, notamment en raison de la fréquence des conduites restrictives associées. Les procédures de chirurgie bariatrique peuvent aggraver ces carences. Nous avons évalué l’état nutritionnel d’une cohorte de patients consultant pour demande de chirurgie bariatrique.
Patients et méthodes |
Notre analyse rétrospective porte sur 268 patients venus consulter pour demande de chirurgie bariatrique depuis le 01/01/2009. Leur bilan a comporté examen clinique, HGPO, et dosages de vitamine (Vit) D, parathormone (PTH), calcium, phosphore, magnésium, albumine (calcul de la calcémie corrigée), phosphatases alcalines, fer sérique, ferritine, folates, Vit B12, Vit A, sélénium, zinc.
Résultats |
Notre effectif de 268 sujets (74 % femmes) présente les caractéristiques suivantes : âge, 40,4±12,9 années ; IMC, 43,1±6,0kg/m2; tour de taille, 128,0±1,4cm. Les anomalies du métabolisme glucidique sont fréquentes : diabète de type 2 (23,1 %), intolérance aux hydrates de carbone (15,1 %), hyperglycémie modérée à jeun (19,6 %).
La prévalence du déficit en Vit D est très importante, avec 81,7 % de la population située dans la zone d’insuffisance (10–30ng/ml) et 9,4 % dans celle de carence (< 10ng/ml). Une hypomagnésémie est retrouvée chez 33,3 % des sujets, une hypophosphorémie chez 20,7 %, mais il n’existe aucune hypocalcémie. Les carences martiales concernent près d’un sujet sur 5 (hypoferritinémie : 18,9 %, hyposidérémie : 16,8 %). Pour les autres paramètres étudiés, des valeurs inférieures aux normes sont plus rares : folates plasmatiques, 5,5 % ; folates érythrocytaires, 4,6 % ; Vit B 12, 6,2 % ; Vit A, 4,0 % ; sélénium, 3,1 % ; zinc, 0,5 %.
Conclusion |
La fréquence des déficits en vitamines et oligo-éléments chez les patients obèses justifie la mise en place d’un dépistage, notamment lorsqu’une prise en charge chirurgicale est envisagée. Des conseils diététiques appropriés doivent être proposés, et une supplémentation envisagée si nécessaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A92 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.