P243 - Validation de l’IRM pour la quantification des volumes graisseux chez le rat - 11/05/11
Résumé |
Introduction |
La masse grasse abdominale est un facteur important pour l’évaluation du risque cardiovasculaire. Le volume abdominal graisseux, bon reflet de l’obésité, peut à ce titre, être considéré comme un trait du syndrome métabolique. L’évaluation de la masse grasse abdominale apporte donc de précieuses informations sur le risque cardiovasculaire. Le plus souvent, cette évaluation est réalisée après sacrifice, empêchant ainsi toute étude longitudinale prolongée, et nécessitant un nombre important d’animaux. L’Imagerie par Résonance Magnétique Nucléaire (IRM), de part son caractère non invasif et son innocuité, pourrait être utilisée pour analyser et quantifier ces volumes graisseux. Cette technique a peu été utilisée chez le rat pour quantifier des volumes graisseux. Ainsi, l’objectif de notre travail a été de mettre au point une nouvelle méthode de quantification des volumes graisseux par l’IRM chez le rat, et de montrer sa fiabilité, sa reproductibilité et sa faisabilité.
Matériels et méthodes |
Des clichés standards d’IRM abdomino-pelvienne en séquence pondérée T1 ont été réalisés chez 33 rats mâles, âgés de neuf mois, sous anesthésie continue par inhalation à l’Isoflurane (2-2,5 %) et à l’aide d’un appareil spécifique au petit animal : Bruker, Biospec, Ertlingen Germany. Afin de mesurer les volumes graisseux péri gonadiques et péri rénaux, les coupes d’IRM s’étendaient du diaphragme aux gonades dans le plan frontal, et du rachis au mésentère dans le plan transversal. Le programme ITK-SNAP® a été utilisé pour déterminer les volumes graisseux péri gonadiques et péri rénaux en trois dimensions. Après sacrifice, les tissus graisseux périrénaux et périgonadiques ont été prélevés, pesés ; et leurs volumes ont été mesurés après immersion dans une éprouvette graduée remplie de sérum physiologique. Les différents volumes mesurés en IRM et après sacrifice ont ensuite été comparés. Les analyses statistiques ont été effectuées à l’aide du logiciel Stat View 5.0 : pour établir des corrélations, le z test a été utilisé ; et pour comparer la nouvelle technique de quantification par l’IRM à la technique de référence par sacrifice, le test de Bland et Altman a été réalisé.
Résultats |
Il existait une forte corrélation entre les volumes mesurés en IRM (cm3) et les volumes mesurés au moment du sacrifice (ml) : R2=0,947, p<0,0001. Les résultats obtenus par ces 2 techniques de mesure étaient très proches, avec une moyenne des volumes mesurés en IRM à 27,7cm3 +/− 12,1 ; et une moyenne des volumes réels de 28,4ml +/− 12,5. La moyenne de la différence entre les 2 techniques n’était que de 0,68ml avec un intervalle de confiance de + 2,20ml à −3,56ml. La reproductibilité intra-individuelle de cette technique était bonne, avec un coefficient de variation à 4 %.
Conclusion |
Dans ce modèle de rat, les volumes mesurés en IRM reflètent parfaitement les volumes réels mesurés après sacrifice. Ce travail valide la fiabilité et la reproductibilité de l’IRM comme technique de quantification des volumes graisseux abdominaux. De plus, l’IRM semble être une technique à privilégier lors d’études longitudinales chez le rat, car elle permet de réaliser des mesures répétées et d’éviter des sacrifices animaux.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A90-A91 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.