P242 - Anomalies de l’homéostasie du glucose chez le sujet obèse morbide - 11/05/11
Résumé |
Introduction |
De nombreux sujets obèses morbides ne semblent pas présenter de sur-risque métabolique. Quelles sont les caractéritiques phénotypiques de cette population vis-à-vis de l’homéostasie du glucose ?
Patients et méthodes |
L’homéostasie glucidique de 11 sujets non diabétiques porteurs d’une obésité morbide (IMC 46.2±2kg m2), et d’âge moyen 46±5 ans, a été étudiée. Une HGPO à 75g et un enregistrement CGMS® ont été réalisés. L’insulinorésistance et l’insulinosécrétion ont été estimées respectivement par 5 et 2 index validés. La variabilité glycémique était définie comme la DS de la glycémie moyenne du CGMS. Pour l’analyse, la population a été séparée en deux groupes en fonction de l’HbA1c (< 6%, n=5 ou>6 %, n=6).
Résultats |
L’HbA1c est significativement différente entre les groupes (6,4+0,23 vs 5,5+0,29 %, p=0,02). l’IMC, le tour de taille, TAS et le HDLc sont identiques. Sur les paramètres de l’homéostasie glucidique : la glycémie à jeun est plus élevée dans le groupe HbA1c>6 % (1,12+0,08 vs 0,88+0,02mmol/l, p=0,004), alors qu’il n’est pas retrouvé de différence de tolérance au glucose (glycémie à T120 de l’HGPO).
L’insulinosécrétion (HOMA β et index insulinogénique) est significativement diminuée dans le groupe HbA1c>6 %. Les pics d’insuline et de peptide C sont significativement émoussés dans le groupe HbA1c>6 %. L’insulinorésistance (HOMA-IR, QUICKI, McAuley, Matsuda, OGIS) est identique entre les groupes. La variabilité glycémique est plus importante dans le groupe HbA1c>6 % (0,72 vs 0,39, P=0,04). Il existe une corrélation significative entre l’HbA1c et la variabilité glycémique.
Conclusion |
L’IMC>40 n’est pas un marqueur pertinent d’insulinorésistance et de risque métabolique.
Dans cette population, l’élévation de l’HbA1c s’accompagne d’une élévation de la glycémie à jeun, d’une importante variabilité glycémique et d’une anomalie de l’insulinosécrétion. La sensibilité à l’insuline et la tolérance au glucose restent initialement préservées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A90 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.