P172 - Impact de la programmation nutritionnelle et d’un régime hyperlipidique sur la transmission du risque du diabète chez le rat - 11/05/11
Résumé |
Rationnel |
L’environnement nutritionnel et métabolique au cours des phases précoces du développement constitue un élément clé dans le déterminisme de l’obésité et du diabète et entraine des modifications épigénétiques susceptibles d’expliquer la transmission d’une génération à l’autre des pathologies métaboliques Objectif : Evaluer l’impact de la programmation nutritionnelle et d’un régime hyperlipidique sur la croissance et le métabolisme de la descendance.
Matériels et méthodes |
Des rats femelles issus de mères (F0) dénutries (FR) ou de mères contrôles (C) nourries ad libitum sont soumises pendant 2 mois à un régime standard (S) ou un régime hyperlipidique (HF). Les femelles de la F1 sont réparties en 6 groupes expérimentaux, 3 groupes C et 3 groupes FR recevant pendant la gestation un régime S (CS-S, CHF-S, FRS-S, FRHF-S) ou un régime HF (CHF-HF, FRHF-HF).
Résultats |
Les femelles gestantes CHF-HF, FRS-S, FRHF-S et FRHF-HF présentent une intolérance partielle au glucose en l’absence d’obésité. Nous observons une macrosomie chez près de 30 % de nouveau-nés des mères FRHF-S associée à une baisse des triglycérides plasmatiques maternels. A l’inverse, nous observons un retard de croissance intra-utérin (RCIU) chez près de 22 % des nouveau-nés issus de mères CHF-HF et FRHF-HF en rapport avec une augmentation des NEFA plasmatiques maternels. L’analyse moléculaire des gènes placentaires montre que la macrosomie est associée à une modification de l’expression des gènes impliqués dans le métabolisme lipidique, tandis que le RCIU implique l’expression de gènes du stress oxydatif.
Discussion |
La dénutrition maternelle programme chez les femelles des anomalies de la tolérance au glucose responsables des altérations de la croissance fœtale dans la descendance. La manipulation du régime lipidique des mères conduit à des phénotypes opposés (macrosomie vs RCIU) en relation avec une expression génique placentaire différentielle. Conclusion Il reste à déterminer si les nouveau-nés macrosomes et RCIU développent à l’âge adulte des pathologies similaires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A75 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.