P170 - Altérations des îlots pancréatiques dans des modèles de rat présentant un retard de croissance intra-utérin (RCIU) - 11/05/11
Résumé |
Introduction |
Le dysfonctionnement des îlots pancréatiques est une pathologie plurifactorielle. Depuis peu, il apparaît que la survenue du diabète est également influencée par un environnement intra-utérin délétère (programmation métabolique).
Notre travail tend à élucider les mécanismes liant les conditions inadéquates de développement intra-utérin et les perturbations métaboliques résultantes.
Matériels et méthodes |
Pour étudier les altérations des îlots pancréatiques induites par un retard de croissance intra-utérin (RCIU), nous avons exposé des rattes gestantes à une sous-nutrition de 70 % (groupe RC, restriction calorique) ou à l’infusion de dexamethasone (100g/kg/jour durant la dernière semaine de gestation, groupe DEX). Nous avons confronté l’expression génique (PCR quantitative) de plusieurs marqueurs avec la morphométrie des îlots (programme MetaMorph®).
Résultats |
À 7 jours, nous détectons des altérations de l’expression génique de l’insuline, du glucagon, et de Pdx1, Glut2, Kir6.2, glucokinase, ngn3 et HNF6. La surface pancréatique endocrine est réduite chez les ratons RC (1,18±0,11 %) et DEX (1,32±0,08 %) par comparaison aux contrôles (1,66±0,10 %), due à une diminution de la taille et du nombre des îlots.
À 7 jours, les îlots petits (< 25m2) (315±33 par coupe), moyens (25–300m2) (261±31) et grands (> 300m2) (53±4) sont réduits chez les ratons RC par rapport aux contrôles (respectivement 532±63 ; 453±61 et 78±4) alors que seuls les îlots grands sont diminués chez les ratons DEX (60±5). À 21 jours, l’expression de gènes impliqués dans le développement du pancréas endocrine est augmentée chez les ratons DEX et seuls les îlots grands restent diminués chez les ratons RC (51±3) comparativement aux contrôles (79±5).
Conclusion |
La période postnatale est importante pour le développement des îlots pancréatiques. Des mécanismes compensatoires durant la lactation paraissent capables d’augmenter les cellules endocrines en adaptant l’expression génique et en normalisant la morphologie des îlots dans ces modèles de rat RCIU.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A74-A75 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.