Cartilage articulaire normal : anatomie, physiologie, métabolisme, vieillissement - 01/01/05
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Résumé |
Le cartilage articulaire normal est un tissu hautement spécialisé, caractérisé par ses propriétés mécaniques. Interposé entre deux surfaces osseuses, il permet, par ses propriétés de résistance aux forces de compression et d'élasticité, le glissement de ces surfaces osseuses grâce à un coefficient de friction extrêmement faible. Le cartilage est un tissu sans vascularisation et sans innervation. Il se nourrit à partir de molécules présentes dans le liquide synovial et qui pénètrent la surface du cartilage. Le cartilage normal est composé d'un seul type de cellules, les chondrocytes, et d'une matrice extracellulaire. Le renouvellement de cette matrice est très lent et les chondrocytes sont à l'état normal des cellules quiescentes qui ne se divisent que très peu. La matrice extracellulaire située à distance de la cellule est organisée en un réseau dense de fibres de collagène de type II enchevêtrées entre elles (qui est un marqueur du caractère différencié du chondrocyte) et dont la disposition varie de la superficie à la profondeur. Au sein de ce réseau de collagène de type II, des macroagrégats de protéoglycanes hydrophiles sont emprisonnés. Les fibres de collagène sont ainsi mises sous tension par les protéoglycanes chargés en molécules d'eau. Les pressions cycliques auxquelles le cartilage est soumis entraînent des mouvements de ces molécules d‘eau au sein de la matrice. La matrice extracellulaire est stabilisée par des glycoprotéines et des petits protéoglycanes dont une des fonctions est d'attacher les molécules entre elles. Dans la périphérie immédiate du chondrocyte, il existe une atmosphère à pH acide, riche en molécules de pontage qui s'amarrent d'un côté sur des récepteurs membranaires et de l'autre sur les molécules matricielles. Parmi ces récepteurs membranaires, les intégrines fonctionnent comme des mécanorécepteurs indispensables aux fonctions de survie de la cellule. Un changement de ces intégrines et/ou de l'environnement péricellulaire entraîne des modifications d'abord métaboliques puis phénotypiques du chondrocyte. En vieillissant, il existe des remaniements du cartilage principalement marqués par une diminution du nombre de chondrocytes et par des modifications qualitatives et quantitatives des protéoglycanes. Surtout, ce cartilage sénescent démontre une moins bonne résistance aux stress mécaniques, ce qui fait le lit potentiel d'une arthrose. Les liens qui unissent vieillissement du cartilage et maladie arthrosique sont étroits. Les causes qui expliquent la diminution de la résistance au stress mécanique sont multiples. L'augmentation de l'apoptose pourrait résulter des changements péricellulaires et favoriser l'arthrose. La fonction principale du cartilage articulaire est de permettre le mouvement d'une articulation qu'elle soit contrainte ou non. Le cartilage recouvre les épiphyses osseuses et peut être assimilé à une sorte d'amortisseur avec un coefficient de friction très faible et une résistance aux forces de compression élevée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cartilage, Chondrocyte, Matrice, Collagène, Protéoglycane, Glycoprotéine, Sénescence, Interleukine, Facteurs de croissance
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