P75 - Les séjours des diabétiques de type 2 d’origine maghrébine dans leur pays d’origine sont-ils responsables d’un déséquilibre glycémique ? Analyse et déterminants - 11/05/11
Résumé |
Introduction |
Les patients d’origine maghrébine font fréquemment des séjours dans leur pays d’origine qui semblent avoir un impact négatif sur leur équilibre glycémique. Les buts de cette étude sont de confirmer ou d’infirmer cet impact négatif et d’en analyser les facteurs déterminants.
Patients et méthodes |
Entre Septembre et Décembre 2009, lors d’une consultation dans le service, tous les patients maghrébins diabétiques de type 2 ayant séjourné au moins 15 jours dans leur pays d’origine ont répondu à un questionnaire préalablement validé. Poids et HbA1c avant/après séjour étaient colligés.
Résultats |
Soixante cinq patients (52 % d’hommes), âge 64±9 ans, BMI 29±5 ont été inclus. 62 % étaient d’origine algérienne, 35 % marocaine et 3 % tunisienne.
L’ancienneté du diabète était de 14±9 ans. 41 % des patients étaient traités par ADO, 21 % par insuline et 37 % par l’association. La durée du séjour était très variable 70±47 jours. 92 % des patients séjournaient en famille, 12 % indiquent une observance incomplète.
La moyenne des HbA1c avant le départ était de 8,5±1,4 % et 8,7±1,7 % au retour (NS). L’HbA1c a augmenté chez 51 % des patients.
La moyenne des poids était de 80,5±13,7kg avant le départ et 80,0±12,2 au retour (NS). 58 % des patients ont perdu du poids.
En analyse multivariée, les facteurs associés au déséquilibre du diabète sont l’origine (Maroc) et l’âge (plus jeune). La prise de poids est liée à la durée du séjour et au traitement par ADO seuls.
Conclusion |
Les patients d’origine marocaine vivent habituellement seuls en France. Le séjour dans leur famille, certainement festif, explique probablement l’augmentation d’HbA1c retrouvée.
Les séjours dans leur pays d’origine ne semblent pas avoir d’impact global négatif sur l’équilibre glycémique. Une éducation thérapeutique plus ciblée préventive sur les patients retournant au Maroc et les plus jeunes devra être envisagée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A52-A53 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.