P14 - Les conseils diététiques ont davantage d’effets chez les femmes atteintes de NASH (Non Alcoholic Steato Hepatitis) - 11/05/11
Résumé |
Introduction |
Les NASH seraient moins fréquentes voire moins agressives chez les femmes. Répondent-elles mieux aux conseils diététiques ?
Patients et méthodes |
Chez 86 patients non diabétiques connus porteurs de NASH (55 diagnostics sur PBH, 31 présomptions) adressés à notre équipe entre 2004 et 2009, nous avons réalisé une enquête alimentaire, une mesure de Dépense Energétique au Repos (DER), une analyse de composition corporelle, un bilan lipidique et une HGPO. Les patients ont reçu des conseils : alimentation hypocalorique, réduction des graisses saturées, puis ont été suivis à la consultation. Les comparaisons entre sexes ont été effectuées par ANOVA et Chi2.
Résultats |
Les 86 patients (42 femmes) étaient âgés de 49±11 années, leur IMC était de 30,0±4,4kg/m2, % de graisse corporelle 38,0±8,4, leurs ALAT 83±66U et GammaGT 128±116U. Le pourcentage de stéatose était de 50±27 % (5-90), corrélé à l’apport énergétique quotidien (r=0,41, p<0,05). Une fibrose hépatique était présente sur 60 % des biopsies. Les fréquences de l’hépatite C (n=8), de la fibrose, et le % stéatose ne différaient pas selon le sexe. La majorité des HGPO et bilans lipidiques étaient anormaux, et la glycémie à jeun (F : 91±20 %mg/dL ; H : 100±13 ; p<0.05) et le HDL-cholestérol (F : 61±24 %mg/dL ; H : 48±18 ; p<0.01) étaient plus favorables chez les femmes. Chez les 63 patients suivis plus de 3 mois en ambulatoire, les IMC initiaux, durées de suivi et nombre de consultations ne différaient pas selon le sexe. Seules les femmes ont perdu du poids de façon significative (F : -2,4±3,6 %kg, H :-0,3±4,1 ; p<0,05), avec une diminution des GGT (-28±66 U, p<0,05 vs initial ; GGT en fin de suivi : F : 72±53 U, H : 163±179, p<0,05). Elles rapportaient des apports énergétiques moindres (F : 1 678±473 kcal/24H, H : 2 398±586 ; p<0,001) et leur DER initiale était plus élevée (F : 36,5±4,9 kcal/24H/kg Masse Maigre, H : 32,2±4,4 ; p<0,005).
Conclusion |
L’effet des conseils diététiques, modeste, concerne surtout les femmes porteuses de NASH. Pour les hommes, l’intervention doit probablement davantage porter sur l’activité physique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A39 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.