PO16 - L’inertie thérapeutique dans la prise en charge du diabète en médecine générale : observation des pratiques dans la région Nord Pas de Calais - 11/05/11
Résumé |
Objectif |
L’étude ENTRED 2007 a permis de montrer l’évolution de la prise en charge du diabète en France ainsi que le degré de suivi des recommandations de l’HAS et de définir les points d’amélioration à promouvoir notamment pour l’escalade thérapeutique des antidiabétiques. Il existe encore un décalage important entre les recommandations et la réalité des pratiques en médecine générale. Dans la région Nord Pas de Calais, 10% des diabétiques rencontrent un diabétologue libéral ou hospitalier chaque année.
Le but du travail etait d’observer l’évolution de la consommation de soins de diabétiques de type 2 traités sur une période de 2 ans, détailler la titration de leurs traitements et rechercher les facteurs associés à l’intensification thérapeutique.
Matériels et méthodes |
A partir du système d’information de l’assurance maladie (SIAM) qui regroupe les informations de 79,3% de la population soit 3 386 601 personnes dans la région, 3 cohortes de 300 patients diabétiques de type 2 ont été tirés au sort (C1 : patients sous monothérapie antidiabétique, C2 : bithérapie, C3 : trithérapie). L’évolution de leur consommation de soins et l’intensification thérapeutique sur 2 ans (de 2006 à 2008) à été recueillie.
Résultats |
Caractéristiques initiales : 52,5% monothérapie (59% metformine, 28% sulfamide, 7% glinides, 3% glitazone, 2,7% inh ⍺ glucosidase) ; 32,5% bithérapie (75% met+sulf ou Glin, 8,3% met+glita, 7,7% sulf+glita, 6% sulf+inh ⍺ glu, 3% met+ inh ⍺ glu) et 15,3% trithérapie (50% met+sulf+glita, 32% met+sulf+ inh ⍺ glu, 5% met+glita+inh ⍺ glu, 5% met+ sulf+glin, 4% autre, 5% quadrithérapie).
Évolution des traitements sur 2 ans : Un quart des patients ont vu leur traitement intensifié durant les 2 années de suivi. C1 : 27, 5%, C2 : 22, 4%, C3 : 24%. Parmi les patients qui ont bénéficiés d’une intensification 9% des C1, 45,3% des C2 et 55,3% des C3 l’ont été avec de l’insuline. Les facteurs associés à l’intensification des antidiabétiques sont le nombre d’ADO (OR=0,66 P<0,001), l’âge (OR=0,96 P<0,001), le nombre de bandelettes glycémiques (OR=1,043 P>0,001), le nombre d’HbA1c (OR=1,12 P>0,001), l’intensification du traitement antihypertenseur (OR=1,53 P>0,045), au moins une CS diabétologie (OR=1,97 P>0,03). La réalisation d’une consultation cardiologique est fortement associée à l’intensification des traitements du risque cardio-vasculaire (OR=2,1 P<0,001).
Conclusion |
Nos résultats sur la consommation de soins sont concordants avec les données nationales mais restent en deçà des recommandations. Il existe une inertie à l’intensification du traitement antidiabétique, notamment pour le passage à l’insuline, alors que la titration des traitements du risque cardio-vasculaire semble plus aisée pour le médecin. Une nouvelle analyse à 5 ans de suivi est prévue.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A27-A28 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.