Étude observationnelle visant à évaluer la faisabilité et l’intérêt d’un co-dépistage du diabète et des maladies rénales en pharmacie d’officine, en terme de prévalence et de prise en charge des patients dépistés.

Étude nationale, d’octobre 2008 à février 2009, 3 568 patients ont été inclus par 291 officines participantes. Le pharmacien proposait une glycémie capillaire (GC) et une bandelette urinaire à tout patient non traité pour diabète, non connu porteur d’une maladie rénale, et présentant au moins un des facteurs de risques liés à ces pathologies : âge > 65 ans, hypertension, famille de diabétique ou de maladie rénale. Le pharmacien consignait les résultats sur une 1^re fiche. En cas de test positif de l’un des deux examens, il orientait le patient vers son médecin traitant (MT). Après cette consultation médicale une 2nde fiche était remplie lors d’une 2nde visite à l’officine: dépistage confirmé ou non, et suite donnée.

19, 8% des patients présentaient au moins un test de dépistage positif, et ont été orientés vers leur MT. Age : majoritairement de 41 à 80 ans, 29% de 41 à 60 ans ; 58% de 61 à 80 ans ; 61% de femmes, 56% d’hypertendus, 44% d’AF de diabète et 11% de néphropathie. 404 (12,3%) diabétiques méconnus ont été dépistés sur la GC, 391 patients (12,7%) pour protéinurie ou hématurie. Seuls 110 patients ont vu leur MT et sont revenus à l’officine pour la 2nde fiche ; 51 cas de diabète et 12 cas de maladie rénale ont été confirmés.

Cette étude illustre la possibilité d’associer les pharmacies d’officine aux plans de dépistage, puis d’orienter certains patients vers leur MT. Mais le lien entre pharmacien et MT doit être mieux construit, et l’organisation pratique des officines adaptée pour pratiquer de tels examens (lieux confidentiels dédiés).