PP12 - De la perception du contrôle glycémique par le patient à la réalité objective - 11/05/11
Résumé |
Objectif |
Comparaison entre la perception subjective de l’équilibre glycémique par le patient et la réalité objective évaluée par le taux d’HbA1c.
Matériels et méthodes |
Enquête observationnelle réalisée chez des patients diabétiques de type 2 dans un centre hospitalier d’ophtalmologie. Les patients ont été évalués par une infirmière à l’aide d’un questionnaire sur leur perception ainsi que sur leur vécu du diabète et de l’équilibre glycémique. Leur taux d’HbA1c a été mesuré.
Résultats |
De février à juillet 2010, 121 patients diabétiques de type 2 âgés de 64±9 ans (55% d’hommes) ont été inclus. La durée moyenne du diabète connu était de 14 ±9 ans, 35% des patients étaient insulinotraités, 48% atteints d’une rétinopathie diabétique et le taux moyen d’HbA1c était de 7,6 ±1,4%. Plus de 80% des patients connaissaient la valeur de la glycémie normale. Alors que 55% des patients (n=67) se considéraient équilibrés, parmi eux, seul un sur 2 l’était (HbA1c < 7%). Deux tiers des patients (n=75) évaluaient correctement leur équilibre glycémique. A l’inverse, 46 (38%) patients percevaient de façon inadaptée leur équilibre glycémique: 33 (27%) se croyaient équilibrés mais ne l’étaient pas en réalité et 13 (11%) s’estimaient non équilibrés en dépit d’un taux d’HbA1c < 7%. Néanmoins, ceux ayant bénéficié d’une éducation thérapeutique avaient 2 fois plus souvent une perception adaptée de leur contrôle glycémique (p=0,04). Par contre, ni la durée du diabète, ni l’existence de complications rétiniennes n’influençaient la pertinence de l’évaluation du contrôle glycémique.
Conclusion |
Quatre patients sur dix n’évaluent pas leur équilibre glycémique en adéquation avec leur taux d’HbA1c même en dépit de l’existence d’une rétinopathie diabétique et un sur quatre se considère équilibré alors qu’il ne l’est pas. Ces résultats soulignent l’importance de s’appuyer sur des outils objectifs de contrôle glycémique lors des échanges avec le patient.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A112 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.