P297 - Intérêt de l’exenatide dans le traitement d’un diabète MODY3 avec obésité et insulino-résistance majeure ? A propos d’un cas - 11/05/11
Résumé |
Introduction |
Le diabète MODY3 se caractérise par un déficit de la phase précose d’insulino-sécrétion. Il a été montré en clinique que le GLP1 pouvait également corriger ce déficit.
Patients et méthodes |
Nous décrivons le cas d’une femme de 45 ans, diabétique à 31 ans avec mutation D546Q de l’exon 9 d’HNF1-alfa confirmée plus de 10 ans après. L’enquête génétique chez la soeur et un neveu tous 2 obèses et diabétiques est négative. Une surcharge pondérale, préexistante au diabète, s’aggravant parallèlement à l’intensification d’une insulinothérapie avec réponse glycémique médiocre, nous rapportons l’effet d’un analogue du GLP1 dans la prise en charge de cette patiente.
Cas clinique |
Sous metformine et sulfamides puis insuline multi-injections (>1,5 UI/kg/j), l’HbA1c est supérieure à 8% avec prise pondérale importante (IMC=35). Malgré un renforcement diététique, l’association d’insulino-sensibilisateurs et le passage à une insulinothérapie par pompe externe (>2 UI/kg/j), l’HbA1c est supérieure à 10%, la prise pondérale s’accentuant (IMC=40). Le bilan étiologique de cette insulino-résistance avec hyperinsulinisme est négatif. L’insuline est remplacée par l’exenatide avec poursuite des insulino-sensibilisateurs et reprise des sulfamides. L’exenatide n’améliore pas l’équilibre glycémique (HbA1c > 10%) mais le poids diminue de 22kgs est en 6 mois (IMC=28). L’association secondaire d’insuline detemir (>1,5 UI/kg/j) à l’exenatide ne permet pas d’améliorer l’HbA1c et est associée à une reprise pondérale (IMC=37). Finalement, la reprise d’une insulinothérapie par pompe externe (1UI/kg/j) avec poursuite de l’exenatide permet d’amener l’HbA1C à 9% l’IMC restant stable à37.
Conclusion |
Une bonne réponse glycémique et pondérale à l’exenatide a déjà été rapporté chez un homme obèse avec diabète MODY3 (Lumb Diabet. Med. 2009). Dans notre observation, une perte pondérale significative est observée lors du relais de l’insuline par l’exenatide. Une amélioration glycémique modérée n’est observée que suite à l’association exenatide et pompe à insuline. Cette observation soulève la question des incrétines dans le traitement du diabète MODY3 associé à une obésité dans un contexte familial de diabète de type 2.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A104 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.