P293 - Évaluation des indications possibles du recours à la greffe d’îlots de Langherans dans le diabète de type 1 insuffisamment contrôlé sous pompe à insuline - 11/05/11
Résumé |
Introduction |
L’insulinothérapie continue (IC) sous cutanée (SC) ou intra-péritonéale (IP) est recommandée chez le patient diabétique de type 1 (DT1) insuffisamment contrôlé. En cas d’échec persistant, la greffe d’îlots de Langerhans (GIL) est une solution qui répond à des critères de sélection stricts. Le but de cette étude était d’évaluer la fréquence des cas où la GIL serait possible en cas d’échec de contrôle du DT1 sous pompe.
Patients et méthodes |
Nous avons identifié 63 patients DT1 âgés de 18 à 65 ans, traités par IC depuis au moins 1 an dont l’HbA1c était supérieure à 8 % de façon persistante, soit 12,8 % d’une population de 489 patients. Les critères d’inclusion pour la GIL étaient : hypoglycémies>10/mois, perception des hypoglycémies<0,54g/l, hypoglycémies sévères, et de non-inclusion : besoins en insuline>0,70UI/kg/j, poids>75kg chez l’homme, IMC>26kg/m2, clairance de la créatinine<50ml/min, protéinurie>0,5g/24 h Une analyse statistique comparative par t-test et Khi2 a été réalisée.
Résultats |
Douze patients étaient traités par voie IP et 51 par voie SC. Ces patients (39F/24H) étaient âgés de 43 ± 13 ans, diabétiques depuis 27 ± 11 ans et sous traitement IC depuis 12 ± 7 ans. Leur HbA1c était de 9,14 ± 0,90 % sans différence significative entre les patients SC ou IP. Les besoins en insuline étaient de 0,60 ± 0,21UI/kg/j dans le groupe SC et de 0,85 ± 0,55UI/kg/j dans le groupe IP (p=0,023). Seuls 49 % des patients restaient éligibles pour une GIL après application des critères exclusifs sur l’IMC et les besoins en insuline. Onze patients (17,4 %) présentaient des critères de non-inclusion relatifs à une néphropathie. Au total, 83,3 % des patients sous pompe IP et 60,7 % des patients traités en SC (p=0,15) étaient exclus sur ces principaux critères. Parmi les 22 patients non exclus, seuls 8 (12 %) présentaient une instabilité glycémique vraie.
Conclusion |
Seuls 12 % des patients en échec d’un traitement par pompe pourraient bénéficier d’un traitement par GIL. Les limitations appliquées existent principalement en raison de la pénurie de matériel à greffer rendant nécessaire la recherche de nouvelles sources d’îlots.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 37 - N° 1S1
P. A103 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.