Reinsertion par ancres des ruptures du biceps distal : résultats cliniques et évaluation radiologique de la cicatrisation tendineuse - 03/05/11


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Résumé |
Introduction |
Le but de ce travail était de revoir cliniquement les patients opérés d’une rupture distale du tendon du muscle biceps brachial par réinsertion par ancres sur la tubérosité radiale. L’apposition du tendon sur de l’os cortical est la moins résistante des techniques de réinsertion d’après les études biomécaniques. Une étude radiologique (radio, IRM) a donc été menée en parallèle afin d’étudier la qualité exacte de cicatrisation du tendon et ainsi corréler les résultats cliniques aux résultats radiologiques en fonction de la qualité de cicatrisation tendineuse.
Matériel et méthode |
Vingt-huit patients ont été revus rétrospectivement au recul moyen de 22 mois (minimum six mois) et ont bénéficié d’un examen clinique (mobilité, force, satisfaction, douleur résiduelle, reprise de travail). Tous les patients ont bénéficié d’une étude radiologique par radiographie standard pour rechercher des ossifications hétérotopiques et par IRM pour étudier la qualité de cicatrisation du tendon apposé sur de l’os cortical.
Résultats |
Nous avons retrouvé 40 % de complications essentiellement neurologiques résolues sous traitement médical sans séquelles. Les mobilités étaient normales sauf chez huit patients qui présentaient une perte de supination comprise entre moins 5 et moins 20°. La force en flexion supination a été mesurée à 91 % du côté controlatéral. Radiologiquement, seulement 46 % des patients ne présentaient pas d’ossifications. En IRM, 19 patients (70 %) présentaient une réinsertion jugée anatomique, six une réinsertion jugée moyenne, deux une réinsertion mauvaise et une rupture itérative. L’analyse statistique des résultats a permis de déterminer que la force était meilleure plus le nombre de fils faufilant le tendon était important, quand le délai préopératoire était inférieur à 15jours et chez les patients où la réinsertion a été jugée satisfaisante sur l’IRM.
Discussion |
De nombreuses techniques de réinsertion ont été décrites avec des résultats cliniques comparables entre elles, ainsi qu’à nos résultats. En revanche le taux de complication varie en fonction en la technique et de la voie d’abord. Radiologiquement 70 % des réinsertions ont été jugées satisfaisantes : la cicatrisation tendon apposé sur l’os cortical est donc une technique fiable. Les ossifications hétérotopiques sont de réputation bénigne dans la littérature. Notre étude radiologique a permis de préciser cette notion en mettant en évidence trois types d’ossifications : intratendineuses pures asymptomatiques, tubérositaires pures asymptomatiques n’empêchant pas le tendon de cicatriser sur la tubérosité radiale et tubérositaires associées à une métaplasie osseuse de la portion terminale du tendon réinséré empêchant une cicatrisation tendineuse correcte, à l’origine de résultats cliniques moins satisfaisants. Afin d’obtenir une cicatrisation anatomique du tendon distal du biceps, nous recommandons un délai préopératoire inférieur à 15jours et un minimum de trois fils faufilant le tendon afin de l’appliquer correctement sur la tubérosité radiale.
Niveau de preuve |
étude type IV.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Rupture distale du biceps, Ancres, Ossifications, Cicatrisation tendineuse, IRM
Plan
![]() | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 97 - N° 3
P. 244-252 - mai 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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