Insulin resistance and type 2 diabetes (T2D) are commonly seen in human immunodeficiency virus (HIV) infection and are related to antiretroviral therapy. Adiponectin and leptin secreted by adipocytes are both linked to body-fat distribution and insulin sensitivity. The present study aimed to assess the prevalence of insulin resistance and T2D, and their association with adiponectin and leptin, in Afro-Caribbean men and women with HIV infection.

This cross-sectional study was conducted in an unselected sample of 237 HIV-1-infected patients. Clinical and metabolic parameters were measured, including fasting and postload plasma insulin, and circulating adiponectin and leptin levels. Insulin resistance was estimated by homoeostasis model assessment (HOMA-IR). Adjusted multiple logistic regressions were used to estimate the association of insulin resistance with adipokine levels and patients’ characteristics.

A total of 132 men (mean age: 49 years) and 105 women (mean age: 48 years) were included in the study. Prevalences of T2D and insulin resistance were higher in women than in men [16.2% vs 8.3% (P=0.06) and 24% vs 9.9% (P<10⁻³), respectively]. Abdominal obesity was found in 47% of women and in 7% of men (P<10⁻⁴). Insulin resistance was independently associated with adiponectin in women and with leptin in men.

Insulin resistance is frequent in Afro-Caribbean women with HIV infection. Overweight and obesity are major risk factors in such a population. Systematic screening for insulin resistance should be carried out in this population, which has a high prevalence of T2D.

Insulinorésistance et diabète de type 2 dans une population afro-caribéenne infectée par le VIH : association aux concentrations plasmatiques d’adiponectine et de leptine.

L’insulinorésistance (IR) et le diabète de type 2 (DT2) sont fréquents dans la maladie VIH et ont été principalement associés aux traitements antirétroviraux. Les cytokines, adiponectine et leptine, sécrétées par les adipocytes sont associées à la répartition du tissu adipeux et à l’insulinosensibilité. L’objectif de cette étude était d’estimer la prévalence de l’IR et du DT2 et de mesurer leur association à l’adiponectine et à la leptine dans une population afro-caribéenne infectée par le VIH.

Une étude transversale a été conduite chez 237 patients infectés par le VIH. Des paramètres anthropométriques ont été mesurés et des dosages ont été réalisés : insulinémie à jeun et après charge orale en glucose, concentrations plasmatiques d’adiponectine et de leptine. L’IR a été estimée par l’indice HOMA. Des modèles de régression logistiques ont été ajustés séparément chez les hommes et les femmes pour mesurer l’association de l’IR à ces paramètres cliniques et biologiques.

Cent trente-deux hommes (moyenne d’âge 49 ans) et 105 femmes (moyenne d’âge 48 ans) ont été inclus dans l’étude. La prévalence du DT2 et de l’IR était plus élevée chez les femmes que chez les hommes (16,2 % versus 8,3 %, P=0,06 pour le DT2 et 24 % versus 9,9 %, P<10⁻³ pour l’IR). Une obésité abdominale était présente chez 47 % des femmes et 7 % des hommes (P<10⁻⁴). L’IR était indépendamment associée aux concentrations plasmatiques d’adiponectine chez les femmes et aux concentrations plasmatiques de leptine chez les hommes.

Une IR est fréquente chez les femmes afro-caribéennes infectées par le VIH. Le surpoids et l’obésité sont des facteurs de risque majeurs dans cette population. Un dépistage systématique de l’IR devrait être instauré dans cette population qui présente une prévalence de DT2 élevée.