Fractures de l’orbite de l’enfant - 12/04/11
Résumé |
Les fractures de l’orbite de l’enfant ont des spécificités liées à leur survenue sur un être en croissance et en évolutivité structurelle. L’objectif de cette mise au point est de détailler les éléments anatomiques, épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques. Les fractures de l’enfant sont peu fréquentes et souvent associées à d’autres lésions. Avant sept ans, les fractures du toit de l’orbite sont plus fréquentes alors que les fractures du plancher le deviennent après sept ans. Au fur et à mesure du vieillissement, l’épidémiologie et les types lésionnels se rapprochent de ceux de l’adulte. Le diagnostic clinique doit être confirmé par l’imagerie, essentiellement la tomodensitométrie. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) n’est pas systématique mais peut être utile lorsque le diagnostic est difficile. La prise en charge est rarement chirurgicale mais une surveillance est nécessaire. Les indications chirurgicales urgentes sont représentées par les hématomes compressifs et les incarcérations des muscles oculomoteurs. Ces incarcérations sont une des spécificités des fractures de l’orbite de l’enfant. La structure osseuse particulière de l’enfant est incriminée. Nous émettons l’hypothèse d’une force de rappel liée au périoste orbitaire particulièrement épais et élastique chez l’enfant.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
The aim of this article is to review data concerning paediatric orbital fractures. These fractures exhibit strong specificities because they occur in a growing face. Due to the craniofacial growing pattern and the peumatization of paranasal sinuses, there are differences in the anatomical location of orbital fracture with the age: before the age of seven they are mostly orbital roof and after seven they involve the orbital floor. The clinical diagnosis is confirmed with a computed tomography scan (CT scan), gold standard for the imaging in the orbital fractures. The magnetic resonance imaging (MRI) offers a better soft-tissue depiction and is useful when clinical data are not consistent with CT scan findings. The orbital fractures in children are rarely operated. In emergency the main surgical indications are the trap-door fracture involving the ocular muscles and the compressive haematomas. We hypothesize that the periosteum more likely than the bony structure is involved in the responsible trap-door fractures: the thickness and the elasticity of the periosteum leads to reposition the floor or the medial wall of the orbit to its initial position.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Fractures de l’orbite, Enfant, Muscle oculomoteur
Keywords : Orbital fractures, Child, Oculomotor muscle
Plan
Vol 34 - N° 4
P. 265-274 - avril 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.