Widespread vitamin D insufficiency: A new challenge for primary prevention, with particular reference to multiple sclerosis - 11/04/11
Key points |
In the past 10years, our knowledge of vitamin D has been revolutionized on two main points. Firstly, this vitamin is not only crucial for bone and calcium metabolism but also exerts major hormonal actions via its active metabolite (calcitriol) and specific receptors in almost all organs. The diverse non-classical actions of vitamin D–i.e. anti-inflammatory, immunomodulatory, antiproliferative and as a neurotransmitter–could have protective and preventive effects for a wide variety of pathologies, such as autoimmune diseases, cancer, infections and cardiovascular affections.
Secondly, daily vitamin D requirements have been redefined thanks to many recent metabolic and pathological studies and are about 10 times higher than the amount considered sufficient until a few years ago. The fact that sunshine is the essential natural source of vitamin D and is limited in temperate and Nordic countries, coupled with the fact that modern lifestyle increasingly removes people from exposure to the sun, could explain why a great majority of the general population in these countries are in a state of vitamin D insufficiency.
A lack of vitamin D can therefore also be observed in all pathologies but it may play a pathogenic role only in some of them. The incrimination of hypovitaminosis D as a risk factor is a reasonable assumption when several different research approaches used in a given pathology have consistently concluded that vitamin D is likely involved in that pathology. In multiple sclerosis, taken here as a prime example, there is a substantial rationale for vitamin D involvement, based on the findings of different experimental, epidemiological, genetic and immunological studies.
Possible curative effects of vitamin D, in addition to a preventive action, are currently being tested but have not yet been demonstrated in most pathologies. However, these two questions appear to be clearly distinct and may involve notably different mechanisms.
Lastly, since vitamin D insufficiency exists in most people living in mid- or high-latitude countries, vitamin D could exert multiple major preventive actions, simple supplementation is both safe and inexpensive and, for a vitamin-hormone, supplementation seems obligatory from a general preventive medical point of view alone, it follows that vitamin D supplementation should be organized in these countries to treat all those currently in a state of insufficiency, patients and ‘normal’ subjects alike, without further delay.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Points essentiels |
Au cours des dix dernières années, nos connaissances sur la vitamine D ont été révolutionnées sur deux points principaux.
Tout d’abord, cette vitamine est non seulement essentielle pour le métabolisme osseux et celui du calcium, mais elle a aussi une action hormonale primordiale via son métabolite actif (le calcitriol) et la présence de récepteurs spécifiques dans presque tous les organes. Les diverses actions « non classiques » de la vitamine D – c’est-à-dire anti-inflammatoires, immunomodulatrices, antiproliferatives ou comme neurotransmetteur – pourraient avoir des effets protecteurs et préventifs dans une grande variété de maladies, telles que les pathologies auto-immunes, le cancer, les infections et les maladies cardiovasculaires.
Deuxièmement, les besoins quotidiens en vitamine D ont été redéfinis à la suite de multiples études métaboliques et pathologiques récentes. Ils sont environ dix fois plus élevés que ce qui était considéré comme suffisant il y a encore quelques années. Le fait que le soleil soit la source naturelle essentielle de vitamine D et que cette source soit limitée dans les pays tempérés et nordiques, couplé avec le fait que la vie moderne réduit de plus en plus l’exposition au soleil, pourrait expliquer pourquoi une grande majorité de la population générale de ces pays est en hypovitaminose D permanente.
Une carence en vitamine D peut aussi être observée dans toutes les maladies, mais elle ne semble jouer un rôle pathogénique que dans certaines d’entre elles. Le rôle de l’hypovitaminose D comme facteur de risque d’une maladie donnée parait être une hypothèse raisonnable lorsque plusieurs types d’études ayant utilisé des approches différentes ont permis de conclure de façon concordante que la vitamine D était vraisemblablement impliquée dans le processus pathologique de cette maladie. Dans la sclérose en plaques, prise ici comme exemple, il existe un rationnel substantiel – basé sur des résultats expérimentaux, épidémiologiques, génétiques et immunologiques – en faveur de l’implication de la vitamine D, qui constituerait un des facteurs de risque de la maladie parmi d’autres.
Les éventuels effets curatifs de la vitamine D, qui existeraient en plus d’une action préventive, sont actuellement évalués, mais ils n’ont pas encore été démontrés dans la plupart de ces pathologies. Toutefois, ces deux questions semblent être clairement distinctes et peuvent impliquer des mécanismes différents.
En conclusion, puisque l’insuffisance en vitamine D existe chez la plupart des gens habitant les pays de moyenne ou haute latitude, puisque la supplémentation en vitamine D pourrait avoir de multiples actions préventives, puisqu’elle est à la fois peu coûteuse et sûre et, s’agissant d’une vitamine-hormone, cette supplémentation parait obligatoire d’un point de vue médical général, une telle supplémentation devrait donc être médicalement organisée sans plus tarder afin de traiter tous les sujets actuellement en manque, qu’ils soient patients ou « normaux ».
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Vol 40 - N° 4P1
P. 349-356 - avril 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.