Antalgiques - 25/03/11
Résumé |
La prise en charge de la douleur est une préoccupation quotidienne de tous les praticiens. La douleur est, en effet, le principal motif de consultation des cabinets médicaux et dentaires. Il s'agit en général de douleurs par excès de nociception pouvant être calmées par un geste thérapeutique (pulpite, abcès apical, etc.). Cependant, certaines situations justifient la prescription d'un antalgique : il s'agit des douleurs infectieuses (desmodontite, abcès, cellulite, etc.) et des douleurs postopératoires qui comprennent les douleurs postorthodontiques, postendodontiques et postchirurgicales (alvéolite, suites d'avulsion de dent incluse ou d'intervention parodontale, etc.). Ces douleurs restent mal contrôlées par le praticien. La mauvaise prise en charge de la douleur postopératoire est fréquemment due à une sous-estimation de la douleur par le praticien ou à une prescription inadéquate. La prise en charge insuffisante de la douleur entraîne bien sûr des souffrances inutiles et encourage l'automédication. En outre, il est maintenant admis que la sévérité d'une douleur aiguë est l'un des principaux facteurs déterminant sa chronicité éventuelle. La sensibilité nociceptive évolue de façon complexe dans le temps en fonction de l'intensité, de la durée ou de la répétition éventuelle de la stimulation. Cette évolution traduit la mise en jeu de phénomènes de sensibilisation, qui concernent le système nerveux périphérique comme le système nerveux central. L'objectif d'une stratégie antalgique est d'agir sur ces phénomènes de sensibilisation périphérique et centrale. Plusieurs niveaux d'action sont possibles : empêcher la sensibilisation des nocicepteurs en agissant sur la synthèse des prostaglandines grâce aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), bloquer la conduction des influx nociceptifs au niveau des fibres périphériques grâce aux anesthésiques locaux, inhiber la transmission synaptique des messages nociceptifs grâce aux antalgiques opioïdes, empêcher la sensibilisation centrale en adoptant une stratégie préventive grâce aux AINS et renforcer les contrôles descendants de la douleur à l'aide du paracétamol et/ou du tramadol. Enfin, la combinaison de plusieurs antalgiques peut être recommandée dans certaines situations cliniques. Quel que soit l'antalgique choisi, il est possible de potentialiser son efficacité en renforçant les contrôles endogènes des patients par une relation praticien-patient de qualité qui permet d'induire des facteurs non spécifiques complémentaires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Douleur buccodentaire, Sensibilisation centrale, Inflammation, Anti-inflammatoires non stéroïdiens, Paracétamol, Tramadol, Opioïde, Analgésie multimodale, Analgésie préventive
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