Dans cette revue, les relations entre le poids, le contrôle glycémique et le risque cardiovasculaire sont analysées à partir des dernières données de la littérature. Le registre suédois des patients diabétiques de type 2 montre qu’un gain pondéral d’une unité d’Indice de masse corporelle (IMC) augmente significativement le risque vasculaire de 13 %, une amplitude presque équivalente à la réduction obtenue avec une baisse du taux d’HbA_1c de 1 %. Plusieurs études sur le risque cardiovasculaire du diabétique ont produit des données convergentes et soulignent l’intérêt de maintenir l’objectif de réduction pondérale comme un élément central de la stratégie thérapeutique de ces patients. Les études d’intervention visant à démontrer l’effet de la perte de poids sur la prévention des événements cardiovasculaires sont en cours. Cet objectif thérapeutique est difficile à atteindre ou à maintenir et doit faire appel à des outils dépassant le simple cadre de la diététique pour aborder des aspects de sciences humaines en cours de transposition dans le monde médical. Quoi qu’il en soit, tout doit être fait pour éviter autant que faire se peut une prise de poids par l’utilisation de traitement(s) ayant un effet neutre ou favorable sur l’excès pondéral, dans les limites de leur efficacité.

In this review, the last data of the literature are analyzed to study the relations between weight, glycemic control and cardiovascular risk. The Swedish register of type 2 diabetic patients shows that a weight gain of one unit of BMI (Body mass index) increases significantly the vascular risk of 13%, an augmentation almost identical to a reduction obtained with a decline of 1% of HbA_1c level. Several studies on the cardiovascular risk of diabetic patients produced similar data and underline the importance of maintaining the objective of weight reduction as an important point of the therapeutic strategy for these patients. Intervention studies to demonstrate the effect of the weight loss on the prevention of the cardiovascular events are in progress. This therapeutic objective is difficult to achieve or to maintain and has to use tools exceeding the simple dietetic approach to refer aspects of human sciences transposed on the medical world. In conclusion, everything must be made to avoid as much as possible a weight gain by the use of treatment with a neutral or positive effect on the weight excess within the limits of their efficiency.