Différences liées au sexe dans le métabolisme du glutathion (GSH) du grand prématuré - 22/02/11
pages | 6 |
Iconographies | 1 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Problématique |
Chez l’enfant prématuré, mortalité et morbidité sont significativement moindres chez les filles. Parmi les hypothèses permettant d’expliquer cette différence de pronostic, une meilleure protection intrinsèque des filles par rapport au stress oxydatif est évoquée.
Objectif de l’étude |
Comparaison du métabolisme du glutathion (GSH) de grands prématurés selon le sexe dans les heures suivant la naissance.
Population et méthode |
Lors d’une étude prospective évaluant le stress oxydatif de grands prématurés, nous avons analysé le métabolisme du GSH pendant les 48 premières heures de vie chez 240 prématurés de moins de 32 semaines d’aménorrhée.
Résultats |
Le taux de GSH plasmatique des filles (n=123) était similaire à celui des garçons (n=117) : 0,932±0,016 versus (vs) 0,956±0,012 nmol/L (moyenne±DS). En revanche, le taux intraérythrocytaire de glutathion peroxydase (GPX) était significativement supérieur chez les filles : 11,63±0,25 vs 10,21±0,24μmol/min/g hémoglobine (p<0,001). Il en allait de même pour le taux intraérythrocytaire de glutathion-réductase (GR) : 12,18±0,23 vs 11,22±0,21μmol/min/g hémoglobine (p=0,002). À cet âge, nous n’avons observé aucune corrélation entre le taux de GSH ou de ses enzymes avec les principaux paramètres cliniques périnatals.
Conclusion |
Juste après la naissance, si le taux de GSH est similaire chez le grand prématuré garçon ou fille, les enzymes impliquées dans sa synthèse (GPX) et sa régénération (GR) sont significativement plus élevées chez les filles. Cette différence pourrait expliquer, pour partie, la meilleure résistance au stress oxydatif observée chez les filles.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background |
Gender differences in mortality and morbidity are often reported in very preterm infants. In studies aiming to understand the underlying mechanisms, better protection against oxidative stress in baby girls has been suggested.
Objectives |
Shortly after birth, we compared glutathione (GSH) metabolism in female and male preterm infants and its relationship with prenatal and postnatal parameters.
Methods |
We took the opportunity of a prospective randomised controlled trial evaluating the safety–efficacy balance of inhaled nitric oxide (Hamon and al., 2005) [12 ] to assess, in vivo, the antioxidant defences within the first 48h of life in 240 premature infants less than 32 weeks gestational age (GA). We measured total plasmatic GSH level (nmol/L), intraerythrocyte glutathione peroxidase (GPX, μmol/min/g haemoglobin) and intraerythrocyte glutathione reductase (GR, μmol/min/g haemoglobin) from venous blood samples withdrawn through central lines.
Results |
Expressed as mean±standard error of the mean: soon after birth (at 24h median), plasmatic GSH was not different between females (n=123) and males (n=117): 0.932±0.016 vs 0.956±0.012 nmol/L. However, at the same time, GPX, the enzyme involved in GSH synthesis, was at a significantly higher level in baby girls (p<0.001): 11.63±0.25 vs 10.21±0.24μmol/min/g haemoglobin, as was GR, the enzyme responsible for GSH regeneration (p=0.02): 12.18±0.23 vs 11.22±0.21μmol/min/g haemoglobin. We observed no significant correlation between GSH levels, GPX, or GR activities with prenatal steroids, GA, birth weight, severity of respiratory disease, and oxygen requirements for the entire population or between the two genders.
Conclusion |
Whereas the level of glutathione, a key molecule in the defence against oxidative stress in humans, appears to be identical in preterm females and males soon after birth, the enzymes involved in its synthesis (GPX) and regeneration (GR) are higher in females.
Speculation |
Study of the sequential progression of GSH, GPX, and GR with regard to prolonged oxidative stress exposure in preterm females and males is needed to better evaluate their potential clinical relevance.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 18 - N° 3
P. 247-252 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?