Rétrovirus humains HTLV-1 et HTLV-2 - 01/01/04
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Résumé |
Human T cell leukemia/lymphoma virus type 1 (HTLV-1), premier rétrovirus oncogène découvert chez l'homme en 1980, possède, outre les gènes gag, pol et env codant les protéines structurales et enzymatiques du virus, une région unique (nommée pX) codant les protéines régulatrices Tax et Rex. Tax stimule la transcription virale et joue un rôle fondamental dans la leucémogenèse en modifiant l'expression de nombreux gènes cellulaires cruciaux tant pour la survie que pour la prolifération de la cellule. HTLV-1 est principalement l'agent étiologique de deux maladies très sévères, d'une part une lymphoprolifération maligne de cellules T, la leucémie-lymphome T de l'adulte, d'autre part une neuromyélopathie chronique, invalidante, la paraplégie spastique tropicale (TSP) ou myélopathie associée à HTLV-1 (TSP/HAM). L'HTLV-1 n'est pas un virus ubiquitaire. On estime qu'il infecte 15 à 25 millions de sujets, avec des zones de forte endémie, comme le sud du Japon, l'Afrique intertropicale, la région Caraïbe et ses alentours en Amérique centrale et du Sud. Dans ces régions, de 0,5 à 50 % des sujets, selon le sexe et l'âge, possèdent des anticorps spécifiquement dirigés contre les antigènes viraux d'HTLV-1. Le virus se transmet d'une part de la mère à l'enfant par l'allaitement prolongé, mais aussi par contact sexuel surtout dans le sens homme-femme, et enfin par voie sanguine, lors de la transmission de cellules lymphoïdes infectées. La répartition des différents sous-types moléculaires d'HTLV-1 ou génotypes est liée à l'origine géographique des populations infectées et non pas à la pathologie associée (leucémie versus neuromyélopathie). La très grande stabilité génétique d'HTLV-1 est utilisée comme un outil moléculaire pour mieux comprendre l'origine, l'évolution et les voies de dissémination de ce rétrovirus. HTLV-2, qui possède une séquence proche d'HTLV-1, diffère cependant par certains aspects épidémiologiques spécifiques et au niveau de la pathogenèse. En effet, HTLV-2 est surtout endémique chez les toxicomanes aux drogues intraveineuses et dans certaines populations isolées d'Amérindiens et ne semble être associé qu'à de rares cas de neuromyélopathies proches des TSP/HAM.
Mots-clés : Rétrovirus humain, Leucémie T de l'adulte, Neuromyélopathie chronique, HTLV-1, Protéine Tax, Leucémogenèse, Épidémiologie moléculaire, Transmission inter- espèces, STLV-1
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