Douleurs en rhumatologie, aspects physiopathologiques, moyens d'évaluation, moyens thérapeutiques - 01/01/04
R.-M. Grilo : (Chef de clinique-assistant)
P. Bertin : (Professeur des Universités, praticien hospitalier)
C. Bonnet : (Praticien hospitalier)
D. Coyral : (Chef de clinique-assistant)
Service de rhumatologie, Centre hospitalier universitaire Dupuytren, 2, avenue Martin-Luther-King, 87042 Limoges France
Service de rhumatologie, Hôpital Cochin, 27, rue du faubourg Saint-Jacques, 75679 Paris cedex 14, France
Service de rhumatologie, Centre hospitalier universitaire Dupuytren, 2, avenue Martin-Luther-King, 87042 Limoges France
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Résumé |
La douleur est le motif majeur de consultation en rhumatologie et plus de la moitié des douleurs chroniques concernent l'appareil musculosquelettique. On distingue classiquement deux mécanismes physiopathologiques : la douleur par excès de nociception (stimulation anormale des nocicepteurs périphériques dans un système nerveux normal) et la douleur neuropathique (lésion du système nerveux à l'origine des phénomènes douloureux). Cette dichotomie n'est pas toujours réelle et un bon nombre de douleurs, notamment en rhumatologie, sont mixtes. L'étape initiale repose sur une évaluation la plus complète possible d'un symptôme subjectif. Dans la douleur aiguë, l'évaluation repose sur des échelles globales (visuelle analogique, verbale et numérique) qui doivent être répétées pour permettre une adaptation rapide du traitement. Dans la douleur chronique, symptomatique d'une affection chronique ou autonomisée (douleur maladie), l'évaluation est plus complexe, pluridimensionnelle faisant intervenir les composantes sensoridiscriminatives, mais également affectivoémotionnelle, cognitive, comportementale, et le contexte familial et socioprofessionnel. La prise en charge thérapeutique repose sur le traitement étiologique lorsque cela est possible, mais également sur les traitements symptomatiques de la douleur regroupant les antalgiques, les coanalgésiques et les traitements antalgiques non médicamenteux. Les douleurs par excès de nociception répondent aux antalgiques. En revanche, les douleurs neuropathiques ou mixtes nécessitent dans la majorité des cas d'associer des coanalgésiques, d'où l'importance de reconnaître la composante neuropathique. Dans les douleurs chroniques, l'amélioration nécessite souvent d'associer plusieurs traitements, des techniques non médicamenteuses, ainsi qu'une prise en charge psychiatrique. Le but de cet article n'est pas de reprendre la totalité de la thérapeutique rhumatologique. Les objectifs sont d'aborder les mécanismes physiopathologiques de la douleur, d'insister sur l'importance de l'évaluation, de voir le traitement symptomatique des douleurs intenses ou rebelles avec les règles pratiques de prescription des antalgiques, et enfin de souligner la part importante des douleurs neuropathiques en rhumatologie et leur prise en charge spécifique.
Mots-clés : Douleur nociceptive, Douleur neuropathique, Physiopathologie de la douleur, Échelles d'évaluation de la douleur, Antalgiques, Opioïdes, Morphine
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