Survenue d’un carcinome spinocellulaire chez un patient traité par sorafenib - 17/02/11
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Résumé |
Introduction |
Le sorafenib est un traitement anti-angiogénique utilisé pour les carcinomes rénaux et hépatiques. Ses effets indésirables cutanés à court terme sont bien connus. À plus long terme, la survenue de kératoacanthomes a récemment été rapportée et plus rarement, celle de carcinomes spinocellulaires infiltrants.
Observation |
Un malade de 56 ans était traité par du sorafenib en décembre 2008 pour un carcinome à cellules claires du rein compliqué de localisations secondaires cutanées. Il s’agissait d’un patient de phototype IV, sans notion d’exposition solaire intense. La tolérance du traitement était mauvaise, le malade ayant quasiment tous les effets secondaires cutanés du traitement. Après cinq mois de sorafenib, on notait l’apparition d’un carcinome spinocellulaire rétro-auriculaire bien différencié infiltrant le derme profond.
Discussion |
Le sorafenib agit directement sur les fonctions des cellules dendritiques en réduisant la sécrétion de cytokines et l’expression de CD1a, et en altérant leur capacité d’immunostimulation. L’inhibition du vascular endothelial growth factor (VEGF) peut également entraîner des modifications du phénotype des cellules tumorales, avec un accroissement des mutations Ras oncogéniques et de l’activité de la phospholipase D, jouant un rôle important dans la voie de signalisation Ras/Raf/Mek et MAP kinases impliquée dans la carcinogenèse cutanée.
Conclusion |
Les cas de kératoacanthomes et de carcinomes spinocellulaires infiltrants rapportés chez des malades sous sorafenib soulignent l’importance d’une prise en charge pluridisciplinaire de ces patients, comportant une surveillance dermatologique régulière.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background |
Sorafenib is a multikinase inhibitor approved for the treatment of renal cell carcinoma and hepatocellular carcinoma. Associated short-term cutaneous adverse events are well known. Regarding long-term adverse events, keratoacanthoma has been reported more recently and, more rarely, invasive squamous cell carcinoma.
Patients and methods |
A 56-year-old man was treated with sorafenib in December 2008 for renal cell carcinoma with cutaneous metastases. The patient had a skin phototype IV and no history of intense sun exposure. Within five months of starting sorafenib, he developed deeply invasive well-differentiated retroauricular squamous cell carcinoma.
Discussion |
Sorafenib modifies the immunostimulatory capacity of dendritic cells by reducing cytokine secretion and CD1a expression. Blockade of autocrine vascular endothelial growth factor (VEGF) signalling in keratinocytes can also select tumoural clones with increased oncogenic Ras mutation, increased activation of phospholipase D and modulation of the Ras/Raf/MAP kinase signalling pathway involved in cutaneous squamous cell carcinogenesis.
Conclusion |
Cases of keratoacanthomas and deeply invasive squamous cell carcinomas reported in patients on sorafenib emphasise the need for multidisciplinary follow-up of this population and the important role of dermatologists in managing the short and long-term adverse effects of multitarget tyrosine inhibitors.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Sorafenib, Carcinome spinocellulaire, Effet indésirable, VEGF
Keywords : Sorafenib, Vascular endothelial growth factor, VEGF, Adverse event, Squamous cell carcinoma
Plan
Vol 138 - N° 2
P. 120-123 - février 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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