Prescriptions de glycopeptides dans dix centres hospitaliers d’Île-de-France : enquête un jour donné - 17/02/11
pour le Groupe des référents en infectiologie d’Île-de-France (GRIF)
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Résumé |
Propos |
Évaluer les prescriptions de glycopeptides en milieu hospitalier.
Méthodes |
Enquête un jour donné sur toutes les prescriptions de glycopeptides dans dix hôpitaux d’Île-de-France.
Résultats |
Au total, 90 patients (âge médian de 49 ans [dix jours à 89 ans]) recevaient un glycopeptide le jour de l’enquête (vancomycine : 76 ; téicoplanine : 14). Le traitement était instauré de façon probabiliste dans 44 cas (49 %), dans 40 cas (44 %) pour une infection microbiologiquement documentée et dans six cas (7 %) en prophylaxie. Les prescriptions de glycopeptides sans documentation bactériologique étaient prolongées au-delà de cinq jours dans 52 % des cas. En cas d’infection documentée, les germes les plus fréquemment isolés étaient : staphylocoques à coagulase négative (49 %) et Staphylococcus aureus (32 %), pourtant sensibles à la méticilline dans respectivement 27 et 26 % des cas. La vancomycine était administrée par voie intraveineuse (IV) dans 71 cas (IV discontinue chez 41 patients [58 %] et continue chez 30 patients [42 %]), en verrou de cathéter central dans quatre cas et per os une fois. Lorsqu’elle était administrée en IV continue, une dose de charge était réalisée dans 19 cas (63 %). La dose médiane journalière à l’initiation de la vancomycine IV en traitement curatif était inférieure à 20mg/kg par jour chez dix patients (soit 20 % des patients ayant une fonction rénale normale). La téicoplanine (dose unitaire médiane de 8mg/kg ; extrêmes de trois à 13) était utilisée préférentiellement par voie IV (86 %). Le dosage sérique des glycopeptides n’était réalisé que dans 58 % des cas (vancomycine : 47 ; téicoplanine : cinq). Sur les 52 dosages réalisés, il existait un sous-dosage dans 54 % des cas. Seulement 55 % des patients sous-dosés ont bénéficié d’une adaptation secondaire de la posologie.
Conclusion |
L’utilisation des glycopeptides dans cette enquête un jour donnée n’était pas optimale, caractérisée par une fréquente utilisation prolongée en traitement empirique, une sous-utilisation des dosages sériques et des posologies souvent inadaptées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Purpose |
The prescription of glycopeptides (GP) was evaluated in hospitalized patients.
Methods |
A 1-day survey was performed in 10 hospitals of the Île-de-France region regarding the prescription of GP. Characteristics of the included patients, indications of prescription and modalities of GP administration were studied independently of the prescribers.
Results |
Overall, 90 patients (median age of 49 years [10 days–89 years]) were treated with a GP (vancomycin: 76; teicoplanin: 14). Indications of therapy included a microbiologically documented infection in 40 cases (44%), an empiric therapy in 44 cases (49%) and a prophylaxis in six cases (7%). In documented infections, main isolated pathogens were: coagulase-negative staphylococci (49%) and Staphylococcus aureus (32%) that were susceptible to methicilline in 27 and 26%, respectively. Vancomycin was administered intravenously (IV) in 71 cases (intermittent dosing in 41 patients (58%) and continuous infusion in 30 patients (42%), as central venous catheter lock in four patients and per os in one patient. In continuously infusion regimens, a loading dose at the initiation of treatment had been administered in 19 cases (63%). The median dosage the first day of curative treatment was <20mg/kg in 10 patients (20% of patients had normal renal function). Teicoplanin (median dosage: 8mg/kg, [3–13]) was IV infused in 86% of cases. Monitoring of serum GP concentrations was performed in only 58% of the cases (vancomycin: 47; teicoplanin: five). A low trough serum concentration was observed in 54% of the 52 monitored patients. The dosage of GP was readapted in only 55% of such cases.
Conclusion |
In this 1-day survey, we observed that GP administration was not optimal. Indeed, prolonged prescription of GP as empiric therapy was frequent, monitoring was not systematic, and prescribed dosages were often inadequate.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Glycopeptides, Prescription, Enquête de pratique
Keywords : Glycopeptides, Prescription, 1-day survey
Plan
Vol 32 - N° 3
P. 149-153 - mars 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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