S'abonner

Prescriptions de glycopeptides dans dix centres hospitaliers d’Île-de-France : enquête un jour donné - 17/02/11

Doi : 10.1016/j.revmed.2010.09.022 
M. Lafaurie a, , F. Jaureguy b, A. Lefort c, P. Lesprit d, J.-L. Mainardi e

pour le Groupe des référents en infectiologie d’Île-de-France (GRIF)

a Unité interventionnelle en infectiologie (U2i), hôpital Saint-Louis, 1, avenue Claude-Vellefaux, 75010 Paris, France 
b Laboratoire de microbiologie, hôpital Avicenne, 125, route de Stalingrad, 93009 Bobigny cedex, France 
c Service de médecine interne, hôpital Beaujon, 100, boulevard du Général-Leclerc, 92110 Clichy, France 
d Unité de contrôle épidémiologie et prévention de l’infection (CEPI), hôpital Henri-Mondor, 51, avenue du Maréchal-de-Tassigny, 94010 Créteil cedex, France 
e Unité mobile de microbiologie clinique, hôpital européen Georges-Pompidou, 20, rue Leblanc, 75908 Paris cedex 15, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 5
Iconographies 1
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Propos

Évaluer les prescriptions de glycopeptides en milieu hospitalier.

Méthodes

Enquête un jour donné sur toutes les prescriptions de glycopeptides dans dix hôpitaux d’Île-de-France.

Résultats

Au total, 90 patients (âge médian de 49 ans [dix jours à 89 ans]) recevaient un glycopeptide le jour de l’enquête (vancomycine : 76 ; téicoplanine : 14). Le traitement était instauré de façon probabiliste dans 44 cas (49 %), dans 40 cas (44 %) pour une infection microbiologiquement documentée et dans six cas (7 %) en prophylaxie. Les prescriptions de glycopeptides sans documentation bactériologique étaient prolongées au-delà de cinq jours dans 52 % des cas. En cas d’infection documentée, les germes les plus fréquemment isolés étaient : staphylocoques à coagulase négative (49 %) et Staphylococcus aureus (32 %), pourtant sensibles à la méticilline dans respectivement 27 et 26 % des cas. La vancomycine était administrée par voie intraveineuse (IV) dans 71 cas (IV discontinue chez 41 patients [58 %] et continue chez 30 patients [42 %]), en verrou de cathéter central dans quatre cas et per os une fois. Lorsqu’elle était administrée en IV continue, une dose de charge était réalisée dans 19 cas (63 %). La dose médiane journalière à l’initiation de la vancomycine IV en traitement curatif était inférieure à 20mg/kg par jour chez dix patients (soit 20 % des patients ayant une fonction rénale normale). La téicoplanine (dose unitaire médiane de 8mg/kg ; extrêmes de trois à 13) était utilisée préférentiellement par voie IV (86 %). Le dosage sérique des glycopeptides n’était réalisé que dans 58 % des cas (vancomycine : 47 ; téicoplanine : cinq). Sur les 52 dosages réalisés, il existait un sous-dosage dans 54 % des cas. Seulement 55 % des patients sous-dosés ont bénéficié d’une adaptation secondaire de la posologie.

Conclusion

L’utilisation des glycopeptides dans cette enquête un jour donnée n’était pas optimale, caractérisée par une fréquente utilisation prolongée en traitement empirique, une sous-utilisation des dosages sériques et des posologies souvent inadaptées.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Purpose

The prescription of glycopeptides (GP) was evaluated in hospitalized patients.

Methods

A 1-day survey was performed in 10 hospitals of the Île-de-France region regarding the prescription of GP. Characteristics of the included patients, indications of prescription and modalities of GP administration were studied independently of the prescribers.

Results

Overall, 90 patients (median age of 49 years [10 days–89 years]) were treated with a GP (vancomycin: 76; teicoplanin: 14). Indications of therapy included a microbiologically documented infection in 40 cases (44%), an empiric therapy in 44 cases (49%) and a prophylaxis in six cases (7%). In documented infections, main isolated pathogens were: coagulase-negative staphylococci (49%) and Staphylococcus aureus (32%) that were susceptible to methicilline in 27 and 26%, respectively. Vancomycin was administered intravenously (IV) in 71 cases (intermittent dosing in 41 patients (58%) and continuous infusion in 30 patients (42%), as central venous catheter lock in four patients and per os in one patient. In continuously infusion regimens, a loading dose at the initiation of treatment had been administered in 19 cases (63%). The median dosage the first day of curative treatment was <20mg/kg in 10 patients (20% of patients had normal renal function). Teicoplanin (median dosage: 8mg/kg, [3–13]) was IV infused in 86% of cases. Monitoring of serum GP concentrations was performed in only 58% of the cases (vancomycin: 47; teicoplanin: five). A low trough serum concentration was observed in 54% of the 52 monitored patients. The dosage of GP was readapted in only 55% of such cases.

Conclusion

In this 1-day survey, we observed that GP administration was not optimal. Indeed, prolonged prescription of GP as empiric therapy was frequent, monitoring was not systematic, and prescribed dosages were often inadequate.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Glycopeptides, Prescription, Enquête de pratique

Keywords : Glycopeptides, Prescription, 1-day survey


Plan


© 2010  Société nationale française de médecine interne (SNFMI). Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 32 - N° 3

P. 149-153 - mars 2011 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Neuropathie des petites fibres au cours du syndrome de Sjögren primitif
  • A.-L. Fauchais, L. Richard, G. Gondran, K. Ghorab, S. Palat, H. Bezanahary, V. Loustaud-Ratti, K. Ly, M.-O. Jauberteau, J.-M. Vallat, E. Vidal, L. Magy
| Article suivant Article suivant
  • Enjeux et moyens du suivi des malades souffrant de la maladie d’Alzheimer
  • C. Hein, S. Sourdet, A. Piau, H. Villars, F. Nourhashemi, B. Vellas

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.